DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre F


 


FAGUER    Jacques

(Anvers 1906 – 1940 au Petit-Courgain)

Installé à Calais à l’âge de trente ans, il occupe le poste d’ingénieur à la Soie artificielle et anime un groupe de scoutisme. Chef de batterie de la D. C. A. aux Quatre-Ponts, il y est tué en poste, et André Culié est blessé à ses côtés, le 25 mai 1940. Son frère, l’abbé Gabriel Faguer, sergent-chef, sera tué trois semaines après lui. La rue du lieutenant Jacques Faguer se trouve près de la place de la Nation. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS,
collection G. PELTIER.

FAUQUET    Georges

(Calais, 1924 – 2006, Coulogne)

Professeur d’anglais à Saint-Bertin (Saint-Omer) puis à Saint-Pierre (Calais), c’est un érudit, auteur de conférences et d’articles sur l’histoire de Calais. Il effectue plus de mille visites guidées de l’église Notre-Dame.

fiche par Ph. CASSEZ.

FERAMUS    François

(?? – 1679<)

Lieutenant général civil de la Justice royale de Calais sous Louis XIV, en 1679.

fiche par Ph. CASSEZ.

FERGUSON    Charles George

(Nottingham 1807 – 1867 Calais)

Il est le premier à fabriquer des bobines et des chariots à Calais alors que, jusqu’alors, il fallait les faire venir de Nottingham. Il vit plus de quarante ans chez nous. Le nom de la rue qu’on lui dédie en 1910 est mal orthographié, avec deux « s ».

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

FERGUSON    Samuel

(Nottingham 1800 – 1873 Lannion)

Un Ferguson peut en cacher un autre et l’inventeur qui, en 1841, applique le métier Jacquard à la fabrication du tulle et fait ainsi faire un pas de géant à cette industrie - et à la prospérité de Saint-Pierre – en lui permettant de réaliser les dessins les plus compliqués, est Samuel Ferguson, qui possède des usines à Calais, à Cambrai, à Lille et à Lyon. C’est en réalité ce deuxième Ferguson que l’on a voulu honorer d’un portrait sur le socle du monument Jacquard devant le théâtre mais, par distraction, on a utilisé un portrait de Charles George pour honorer Samuel !

fiche par Ph. CASSEZ.

FERRERS DE GROBY    Ralph

(c 1334 – après 1361)

Capitaine de Calais de 1358 à 1361. Il descend d’Édouard 1er par sa mère et, par le mariage de sa nièce Margaret, il est apparenté à Thomas de Beauchamp, 12e comte de Warwick.

fiche par Ph. CASSEZ.

FÉTY    Marcel

(Paris, 1892 – 1973 Osseja)

Commissaire aux renseignements Généraux, rue Darnel, il fonde le réseau Jean de Vienne dont il est le chef. (pseudonyme : Jacques de la Brangelie). Arrêté au printemps 1943 et condamné à mort, il est déporté à Dachau en juillet 1944. Officier de la Légion d’honneur.

fiche par Olivier GORCE-FETY.

FITZALAN, Henry 19e comte d’Arundel

(1512 – 1580)

Capitaine de Calais de juillet 1540 à février 1544. Tenu sur les fonds baptismaux par Henry VIII en personne, il réussit une performance rare : rester en faveur auprès des quatre derniers souverains de l’ère Tudor en dépit des bouleversements politiques. Entré comme page au service du roi, il l’accompagne à Calais lors de l’entrevue de 1532 avec François 1er. Quatre ans plus tard, il assiste au procès d’Anne Boleyn. À vingt huit ans, il succède à Arthur Plantegenêt, vicomte Lisle, comme Deputy de Calais, dont il améliore incontestablement les défenses, au prix de ses propres deniers. Il devient chevalier dans l’ordre de la Jarretière et participe au siège de Boulogne en 1544, puis est nommé Lord Chamberlain. Lord High Constable lors du couronnement d’Edward VI, il fait partie du Conseil de douze personnes choisies par le roi défunt pour administrer le royaume pendant la minorité de son fils. Un temps emprisonné à la Tour de Londres dans le cadre des luttes de pouvoir, il retrouve la faveur de la reine Mary, et est de nouveau Lord High Constable lors de son couronnement. Il entretiendra des rapports cependant moins confiants avec la reine Elizabeth.

fiche par Ph. CASSEZ.

FITZWILLIAM   William

(Yorkshire, c 1490 – 1542, Newcastle)

Il sera en relation avec Calais toute sa vie, et dès l’enfance, sa mère s’étant remariée avec Anthony Browne, gouverneur de Calais, ce qui lui vaut d’être introduit à la cour où il devient un compagnon d’enfance du futur Henry VIII. Il effectue sur mer l’essentiel de sa carrière militaire, commencée sous les ordres de Thomas Howard, et deviendra amiral en 1536. Il est plus particulièrement chargé de la surveillance du détroit et de la lutte contre les pirates. Il revient à Calais comme participant de la campagne de 1513 vers Thérouanne et Tournai. Son ambassade à Paris (1521/1522) lui attire les faveurs du cardinal Wolsey. Il est nommé tour à tour Capitaine de Guînes (1523), Trésorier de la Maison du Roi (1524) puis Capitaine du château de Calais (1526). Mêlé à la répression des troubles religieux dans le Calaisis, suite aux réformes des années 1530, c’est lui qui accueille à Calais Anne de Clèves, partie épouser Henry VIII en 1539. Il achève sa belle carrière avec le titre prestigieux de Lord du Sceau Privé.

fiche par Ph. CASSEZ.

FLAHAUT    Claude

(1558> – 1585<)

Juge-consul, quatre fois mayeur de Calais sous Henri III, entre 1578 et 1585.

fiche par Ph. CASSEZ.

FLOUET    Antoine François

(Calais, 1765 – 1844, Calais)

Enfant du Courgain, commençant à naviguer comme mousse en 1781, il commande successivement les corsaires le Prosper, l’Espoir et le Duc de Dalmatie. Trois fois, il parvient à s’échapper des prisons d’Angleterre, dont une en compagnie de Bovay.

fiche par Ph. CASSEZ.

FLY    Dominique

(?? – 1664 <)

Mayeur de Calais sous Louis XIV, en 1664.

fiche par Ph. CASSEZ.

FOLLET    Marcel

(1913 – 1943, Bondues)

Élève de l’école Balzac, il entre au Bureau de bienfaisance, rue du Pont-Lottin. Réformé du service militaire, il s’engage dans la résistance auprès de Pierre Puis, et participe à l’évacuation des aviateurs britanniques cachés en ville. Arrêté en novembre 1942, six jours après Pierre Puis, il est interné à Loos puis fusillé, le 27 août suivant, en même temps que d’autres membres du réseau Jean de Vienne. Une rue du Virval est à son nom, près de l’endroit où il habitait.

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

FONTAINE    Raymond

(Pont-du-Leu, 1939 – 1985)

Il participe déjà à des concours de poésies alors qu’il est encore élève au collège. Il effectue son service militaire au Sahara. Secrétaire au bureau des courtiers maritimes. Président des Amis du vieux Calais, correspondant de la commission d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, il a publié La Manche en ballon, Blanchard contre Pilâtre de Rozier et La Belle Époque à Calais. Collaborateur de plusieurs revues et ouvrages historiques, il a publié des articles dans la presse calaisienne.

fiche par Ph. CASSEZ
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FORD MADOX BROWN   

(Calais, 16 avril 1821 – 6 octobre 1893, Londres)

Né à Calais d’un père commissaire de bord. C’est peut-être le seul lien qu’il aura jamais avec notre ville. On ne sait rien de sa jeunesse (à Calais ?), et c’est en Flandre qu’il reçoit sa formation de peintre. A 25 ans, il s’installe à Londres où, sans faire partie du groupe, il est proche des raphaélites. D. G. Rossetti sera à la fois son élève et son ami.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

FOURNIER    Eugène

(18?? – 1889 <)

Négociant. Conseiller municipal (1869-1874), président du Tribunal de Commerce (1865-1881), il est aussi Président de la Chambre de Commerce de 1885 à 1889, et est grandement responsable de l’agrandissement du port. Chevalier de la Légion d’honneur.

fiche d'après R. CHAUSSOIS et V. LE-MIGNON
collection P. HÉDOUX.

FOURNIER   Nicolas

(16?? – 1827 <)

Maire de Calais sous Louis XV, en 1727.

fiche par Ph. CASSEZ.

FOURNIER    Paul

(Calais, 1853 – 1897 <)

Élève au collège de Marcq-en-Bareul, il monte à Paris pour poursuivre parallèlement ses études de Droit et d’archiviste. Il obtient le diplôme d’archiviste-paléographe en 1879, l’agrégation de Droit l’année suivante et une chaire de Droit romain à la faculté de Grenoble en 1885. Il publie de nombreux mémoires de critiques et d’Histoire, dont Le royaume d’Arles et de Vienne, 1138-1378, couronné par l’Académie Française en 1891.

fiche d'après Dictionnaire du Pas-de-Calais.

FRANCIA    Louis

(Calais, 1772 – 1839, Calais)

Quittant sa ville natale à dix-huit ans, il obtient une place dans une Académie de dessin à Southwark. Dès 1795, il expose ses aquarelles à l’Académie Royale de Londres. Installé à son compte, il épouse Maria Child, qui a également présenté des œuvres à l’Académie Royale. Leur fils Alexandre, né en 1813, sera peintre lui aussi. En 1811, il est nommé secrétaire de l’Associated Artists in Water Colour. Durant ces années en Angleterre, il y voyage beaucoup et fréquente de nombreux artistes dont Turner. La duchesse d’York lui achète quelques-unes de ses œuvres et, longtemps après sa mort, il continuera de faire suivre sa signature du titre de « peintre de la duchesse d’York ». En 1816, une peinture à l’huile représentant un naufrage sur la côte de Norfolk lui vaut d’être admis à la Royal Academy, la plus prestigieuse à ses yeux. Pourtant, l’année suivante, il revient à Calais, à l’ouverture du consulat britannique, dont il est secrétaire. Il a alors l’occasion de rencontrer William Wyld (1806-1889), qui devient son élève pour le dessin et lui succède dans son emploi au consulat. Il prend part aux activités culturelles et scolaires de Calais dans les diverses associations de l’époque, et compte au rang des membres fondateurs du Cercle littéraire, de la Société Humaine puis du Musée de Calais. George Brummell lui achète plusieurs œuvres, ainsi que le maire de Dunkerque Benjamin Morel, qui lui fait connaître le jeune Bonington dont Francia sait reconnaître le talent précoce. Le Beau a laissé de Francia une description pittoresque, parue dans le bulletin de la Société d’Agriculture. Ne se contentant pas de peindre, il écrit de nombreux articles dans les journaux locaux. Il meurt rue de la Poissonnerie, à soixante-six ans. Il reste l’artiste le plus accompli de l’histoire de Calais. Une rue donnant sur le boulevard de l’Égalité porte son nom.

fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ
collection G. PELTIER.

FRANCOIS   Georges

(Ivergny, 1870 – 1948, Lucheux)

Professeur d’E.P.S., il se reconvertit dans l’industrie en dirigeant une fabrique de boîtes métalliques rue des Fleurs. Il enseigne à la Société des Jardins Ouvriers de France. Adjoint au maire depuis 1934, il est nommé maire de Calais par un arrêté du Préfet, en raison de la vacance du poste due à l’arrivée des Allemands. Compte tenu des circonstances, il dirige tant bien que mal l’équipe constituée par Lucien Vadez, destituée en 1941 par Vichy, et remplacée par une équipe de six notables, qui reste en fonction jusqu’à la Libération. Il se rend deux fois à Vichy où il rencontre le maréchal Pétain pour lui parler de la situation de sa ville. Il demeure rue du Cheval Gris.

fiche par Ph. CASSEZ, d'après R. CHAUSSOIS,
collection G. PELTIER.

FRANCOVILLE    Charles Bruno

(Ferlinghen, 1757 – 1815<)

Député des bailliages de Calais et Ardres à l’Assemblée Nationale de 1790, il est élu juge au tribunal du district de Calais la même année, mais ne prend possession de ses fonctions qu’après la fin de la Constituante. Il est membre du Corps Législatif sous Napoléon et député pendant la Restauration.

fiche d'après F. LENNEL.

FROISSART   Jehan

(Valenciennes, c 1337 – après 1404, à Chimay ?)

Étant comme elle natif de Valenciennes, il rejoint la cour de Philippa de Hainaut à Londres, et y passe huit années. Jehan Froissart est un grand voyageur, ce qui lui permet de recueillir les confidences de témoins directs sur les évènements qu’il consigne. Personne n’a mieux fait que lui pour conserver la mémoire du siège de Calais par Édouard III et du sacrifice des six bourgeois, alors qu’il n’y a pas assisté. En 1368, à Milan, il est présent au mariage du prince Lionel d’Anvers, en compagnie de Chaucer et de Pétrarque. Ses chroniques constituent une source majeure sur la première partie de la guerre de Cent Ans.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

FULTON    Robert

(Pennsylvanie, 1765 – 1815, New York)

Inventeur américain. Il vit à Londres depuis une dizaine d’années et n’est pas encore célèbre quand il séjourne plusieurs semaines à Calais, pendant l’été de 1797, bloqué par des problèmes de visa. En France, il construit un sous-marin, le Nautilus. Il fera naviguer sur l’Hudson le premier navire à vapeur réellement opérationnel de l’Histoire (1807). Une rue du quartier des Fontinettes lui est dédiée.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

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