 | FRANCIA Louis (Calais, 1772 – 1839, Calais) Quittant sa ville natale à dix-huit ans, il obtient une place dans une Académie de dessin à Southwark. Dès 1795, il expose ses aquarelles à l’Académie Royale de Londres. Installé à son compte, il épouse Maria Child, qui a également présenté des œuvres à l’Académie Royale. Leur fils Alexandre, né en 1813, sera peintre lui aussi. En 1811, il est nommé secrétaire de l’Associated Artists in Water Colour. Durant ces années en Angleterre, il y voyage beaucoup et fréquente de nombreux artistes dont Turner. La duchesse d’York lui achète quelques-unes de ses œuvres et, longtemps après sa mort, il continuera de faire suivre sa signature du titre de « peintre de la duchesse d’York ». En 1816, une peinture à l’huile représentant un naufrage sur la côte de Norfolk lui vaut d’être admis à la Royal Academy, la plus prestigieuse à ses yeux. Pourtant, l’année suivante, il revient à Calais, à l’ouverture du consulat britannique, dont il est secrétaire. Il a alors l’occasion de rencontrer William Wyld (1806-1889), qui devient son élève pour le dessin et lui succède dans son emploi au consulat. Il prend part aux activités culturelles et scolaires de Calais dans les diverses associations de l’époque, et compte au rang des membres fondateurs du Cercle littéraire, de la Société Humaine puis du Musée de Calais. George Brummell lui achète plusieurs œuvres, ainsi que le maire de Dunkerque Benjamin Morel, qui lui fait connaître le jeune Bonington dont Francia sait reconnaître le talent précoce. Le Beau a laissé de Francia une description pittoresque, parue dans le bulletin de la Société d’Agriculture. Ne se contentant pas de peindre, il écrit de nombreux articles dans les journaux locaux. Il meurt rue de la Poissonnerie, à soixante-six ans. Il reste l’artiste le plus accompli de l’histoire de Calais. Une rue donnant sur le boulevard de l’Égalité porte son nom.
fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ collection G. PELTIER. |
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