| VINCENT Léon (Calais, 1874 – 1955, Paris)
Maire de Calais pendant la Troisième République, du 17 mai 1925 au 7 septembre 1933, puis du 31 octobre 1933 au 11 mars 1934 (démission). Né rue Royale, il reprend en 1897 l’entreprise paternelle et la transforme en Agence générale maritime des ports du Nord. En 1931, il fonde les puissantes Entreprises maritimes Léon Vincent puis, après 1944, il s’associe à Townsend Brothers Ferries pour créer la première ligne de car-ferries à travers le détroit. Parallèlement à cette activité professionnelle à succès, il mène une carrière politique active. Entré au Conseil municipal dès l’âge de vingt-cinq ans, il y demeure pendant quatre décennies, devenant adjoint au maire (1919-22), puis maire lui-même. Radical-socialiste, il supprime les subventions aux écoles religieuses et interdit les processions dans Calais-Nord. En même temps, il est député du Pas-de-Calais (à partir de 1928, réélu en 1932), et président du Conseil d’arrondissement. Membre et secrétaire de la Chambre de Commerce pendant plus d’un demi-siècle, il est aussi président d’un nombre incalculable de sociétés, généralement associées aux mondes de la mer ou du sport (gymnastique surtout). Il est encore vice-consul de Danemark et de Portugal. Son nom est inséparable de celui de la belle époque de l’entre-deux-guerres, pendant laquelle il organise des fêtes demeurées célèbres pour leur ampleur : pour le cinquantième de la société de gymnastique L’Étoile, en 1925, il offre un banquet à plus d’un millier de participants. Fondateur du comité des fêtes du Courgain-Maritime, il reçoit sa légion d’Honneur au Minck, considéré comme la « mairie » du quartier. Il est d’ailleurs titulaire d’un nombre considérable de titres et décorations. Il décède brusquement dans la voiture de son ami, le sénateur Bernard Chochoy. Il serait vain de dresser la liste de ses descendants, tant la rumeur lui prête de conquêtes féminines, le roi du Courgain étant, par-dessus le marché, la coqueluche de ces dames. Son épouse est une « reine de la mer ». La petite place formée par la jonction du boulevard des Alliés et du quai Auguste Delpierre porte désormais son nom. Un monument avec son buste en bronze y est également érigé. Il reste incontestablement l’une des fortes personnalités de l’histoire de Calais.fiche par G. BEAUVILLAIN et P. CASSEZ, collection G. PELTIER. |
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