DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre H


 


HACHE    Jacques

(>1640 – 1697<)

Mayeur de Calais (1660) et Officier des Domaines (1697) sous Louis XIV.

fiche par Ph. CASSEZ.

HAILLOT    Charles Alexandre

(Calais, 1795 – 1854, Toulouse)

Admis à l’École Impériale militaire de Saint-Cyr en 1813, il est fait prisonnier par les Anglais au retour d’un voyage à la Martinique. Lieutenant au régiment d’artillerie de Douai, il participe à la campagne d’Espagne (1823) où il est promu capitaine. Détaché à la direction de l’artillerie à Strasbourg, il devient un spécialiste du passage des rivières. Voyageant en Autriche et en Prusse, officier de la Légion d’Honneur, il vient juste d’être nommé général de brigade lorsque la mort le surprend.

fiche par Ph. CASSEZ.

HAMILTON    Lady Emma

(Chester, 1765 – 1815, Calais)

D’origine extrêmement modeste, elle arrive très jeune à Londres. S’y faisant immédiatement remarquer pour sa beauté, elle devient modèle de plusieurs peintres, dont George Romney. Présentée à sir W. Hamilton, ambassadeur à Naples, elle l’y rejoint et l’épouse. Après sa victoire en Égypte, Nelson devient son amant. Après la mort de ses deux protecteurs, elle est emprisonnée pour dettes, puis se réfugie à Calais où elle meurt six mois plus tard. Une stèle du parc Richelieu rappelle l’emplacement de sa tombe.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HASTINGS    Ralph

(1435–1495)

Capitaine de Calais de mars 1484 à 1485 (?). Frère du suivant.

fiche par Ph. CASSEZ.

HASTINGS    William, 1er baron Hastings

(c 1431 – 1483, à la Tour de Londres)

Lieutenant de Calais du 17 juillet 1471 à juin 1483. Ce fidèle des fidèles du roi Edward IV est présent à ses côtés sur les champs de bataille, et il devient son Lord Chamberlain pour la durée du règne. Beau-frère du comte de Warwick, le « faiseur de roi » et l’homme le plus puissant de son temps, il préfère néanmoins rester aux côtés d’Edward IV lors de la brouille qui contraint le roi à s’exiler sur le continent. Il commande des troupes lors de la bataille de Barnet dans laquelle Warwick trouve la mort. Devenu l’un des principaux personnages de l’État, il prend pour une longue période le contrôle de Calais, qui était le bastion des yorkistes et de Warwick. Après la mort du roi, il tente de faire couronner rapidement son fils et le paye de sa vie : il est décapité à la Tour de Londres par le duc de Gloucester, qui usurpe la couronne sous le nom de Richard III. Frère aîné du précédent.

fiche par Ph. CASSEZ.

HAUTEFEUILLE    Nicolas de

(? –?)

Il y eut deux Nicolas de Hautefeuille. Le père est échevin de Calais en 1652-1653. Le deuxième échevin et vice-mayeur de Calais. En 1685, il épouse Claudine Mollien, et leur fille épousera Jacques Leveux.

fiche par Ph. CASSEZ.

HECQUET    Roger

(1922 – 1975<)

Si certains perdent la vie pour un malheureux détail, il en est d’autres que favorise une chance insolente. Ainsi Roger Hecquet. En 1940, devenu mécanicien dans un garage allemand de Calais-Nord, il est l’un des rares Français autorisés à s’y rendre. Bientôt, il collabore avec Jean Le Bihan et Henri Béraet qui organisent l’évacuation des aviateurs anglais cachés en ville. En raison de ses connaissances en mécanique, c’est lui qui conduit la voiture jusqu’en zone libre. Arrêté à Abbeville lors d’un transfert, il s’évade de la Kommandantur en sautant par la fenêtre lors de l’interrogatoire. Le 23 mars 1943, il est de nouveau arrêté pour avoir procuré un revolver à des résistants. Interné à Loos, il est condamné à cinq ans de travaux forcés. Il demeure un an dans la forteresse de Rheinbach, où les Allemands emploient les prisonniers à l’assemblage de détonateurs… qu’il sabote. Dénoncé, il est expédié au camp de Wesseling, d’où il s’évade huit jours plus tard. Il rejoint la Belgique à pied. Ne pouvant rentrer à Calais, il intègre un réseau de résistants belges avant d’être incorporé à l’armée de Patton. Dès la libération de Calais, il est l’un des premiers à y revenir et il s’occupe de l’accueil des rapatriés dans la Maison du Prisonnier. Chevalier de la Légion d’honneur en 1970.

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

HEDDE    Jacques François

(c1792 – 1835, Calais)

Officier de la marine impériale, il est pris à la Martinique et reste prisonnier sur parole en Angleterre. Capitaine de l’Union, il navigue ensuite pendant quatorze ans sur la ligne Calais-Londres.

fiche par Ph. CASSEZ.

HÉNON    Henri

(Saint-Pierre, 1840 – 1913, Sangatte)

Henri Hénon est l’une des grandes figures de l’histoire locale. Dès l’âge de vingt ans, il s’établit fabricant de dentelles à l’angle des rues des Quatre Coins et du Onze Novembre. Il se révèle être un entrepreneur audacieux dans un monde où l’esprit d’initiative est indispensable pour devancer une rude concurrence. C’est ainsi que, en 1874, il monte dans ses ateliers des métiers jacquard de 180 et 250 barres indépendantes pour la fabrication de la Valenciennes et de la guipure blanche de coton et, pendant plusieurs années, il en conserve le monopole. Il sait associer son personnel aux bénéfices de l’entreprise et, en 1889, ses ouvriers sont les mieux rémunérés de Calais. Cette année-là, le Président de la République (Sadi Carnot) est en visite à Calais. Henri Hénon étant désigné par ses pairs comme le plus valeureux d’entre eux, c’est son usine qui est choisie pour être présentée au Président. Il participe à plusieurs reprises aux expositions universelles et obtient la plus haute récompense à celles d’Anvers (1885), Barcelone (1888) et Paris (1900). Membre du jury supérieur à celle d’Amsterdam en 1896, c’est un industriel reconnu dans le monde entier. Il est également président du comité d’organisation de celles de Hanoï et Saint-Louis. Ces activités lui valent de recevoir de nombreuses distinctions étrangères, parfois exotiques, dont son faire-part de décès dresse la liste impressionnante. Il est encore membre fondateur de la Chambre Syndicale des Fabricants de Tulle et de Dentelle (1883), expert en douanes, conseiller du Commerce extérieur et administrateur de la Banque de France, et Consul de Belgique de 1901 à 1913. Officier de la Légion d’Honneur, il est élu président de la Chambre de Commerce de Calais en décembre 1902, une fonction qu’il exerce sans interruption jusqu’à sa mort onze ans plus tard. Sous sa présidence se concrétisent les travaux d'amélioration du Port de l'Ouest et, notamment, la construction des ponts qui portent aujourd'hui son nom. Énergique, persévérant, grand travailleur, d'un caractère d'une fermeté extraordinaire, il était également un vrai philanthrope. Il participe à la création d'instituts professionnels. En 1900, il écrit un ouvrage de référence "L'Industrie des Tulles et Dentelles Mécaniques", dont les bénéfices sont intégralement reversés au Comité pour l'Érection de la Statue Jacquard. Les funérailles de cette personnalité hors pair de l’Histoire de Calais et de la dentelle sont grandioses.

fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ,
 collection G. PELTIER.

HENON    Robert

(? – ?)

Fils du précédent, il lui succède comme consul de Belgique (1914-1935<). Spécialisé dans la fine dentelle pour la lingerie, il reprend l’usine de la rue des Quatre-Coins et est Président du Syndicat des Fabricants de Tulles et Dentelles.

fiche d'après V. LE-MIGNON.

HENRI II   

(Saint-Germain-en-Laye, 1519 – 1559, Paris)

Succédant à François 1er en 1547, il poursuit la lutte contre Charles Quint. Ses armées reprennent aux Anglais Boulogne (1554) puis Calais (1558), où il se rend en personne, accompagné de son épouse, Catherine de Médicis, quelques semaines après la reprise de la ville pour distribuer terres et maisons aux vainqueurs, et inspecter les défenses.

fiche par Ph. CASSEZ, d'après F. LENNEL,
 collection G. PELTIER.

HENRI IV   

(Pau, 1553 – 1610, Paris)

Roi de France à partir de 1589. Il séjourne à Calais une douzaine de jours en septembre 1601 pour inspecter les défenses régionales alors que le long siège d’Ostende vient de commencer.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HENRY IV   

(château de Bolingbroke, 1366 – 1413, Westminster)

Fils de Jean de Gand, duc de Lancastre, et petit-fils d’Édouard III, il vit exilé en France, victime des exactions de Richard II, qu’il finit par renverser et exécuter. Il est le seul roi d’Angleterre à être enterré dans la cathédrale de Canterbury, face à son oncle le Prince Noir. Il est le père de Henry V ; de Thomas, duc de Clarence ; de Jean, duc de Bedford ; et de Humphrey, duc de Gloucester.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HENRY V   

(Monmouth, 1386– 1422, Vincennes)

Fils du précédent, lui succède en avril 1413. Il était, depuis trois ans, le Capitaine de Calais en titre. Deux ans plus tard, il sort vainqueur de la bataille d’Azincourt, à l’issue de laquelle il séjourne deux semaines à Calais avant de rembarquer. Il y retrouve, comme Capitaine de la ville, Richard de Warwick, son délégué au concile de Constance. L’année suivante (1416), le roi est de retour à Calais pour une semaine de rencontre avec le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, et l’empereur Sigismond. Par le traité de Troyes (1420), il obtient de succéder sur le trône de France au roi Charles VI le Fol, dont il épouse la fille. Il meurt précocement, à trente cinq ans. Ses restes seront rapatriés à Londres, via Calais. Ironie de l’Histoire, Charles VI le Fol décèdera peu après lui. À deux mois près, Henry V aurait ceint la double couronne, qui échoit maintenant à son nourrisson de fils, qu’il n’aura jamais rencontré (Henri VI).

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HENRY VI   

(château de Windsor, 1421 – 1471, Tour de Londres)

Fils de Henry V, qu’il n’a jamais connu, et de Catherine de Valois, il devient coup sur coup roi d’Angleterre puis roi de France avant même d’avoir un an. Les dates de son règne sont exactement les mêmes que celles de son rival Charles VII : 1422-1461. Ses oncles Lancastre assument la régence, Jean en France et Humphrey en Angleterre. À partir de 1428, son tuteur est le comte de Warwick, Richard de Beauchamp. En réponse au sacre de Charles VII à Reims, il est précocement sacré roi d’Angleterre à Westminster. Comme il importe qu’il soit également sacré en France, il débarque à Calais le 21 avril 1430, avec une suite impressionnante et, les routes pour Paris n’étant pas sûres, il y séjourne pendant plusieurs semaines avant de partir pour Rouen. Le sacre à Notre-Dame de Paris n’a lieu qu’en décembre de l’année suivante, puis il rembarque à Calais pour renter en Angleterre (29 janvier 1432). Il ne remettra jamais les pieds en France. Homme cultivé, d’un tempérament pacifique et dévot, Henry VI a la malchance d’être emporté dans les tourbillons de la fin de la guerre de Cent Ans et du début de la guerre des Roses, pendant lesquelles son indolence est un handicap. Le roi n’est, en définitive, que le jouet d’évènements et d’ambitions personnelles qui le dépassent. Qui plus est, la lourde hérédité de son grand père, Charles VI le Fol, s’exerce par des crises de démence qui l’empêchent, à plusieurs reprises, d’affirmer une quelconque autorité. Il sera tour à tour déposé, emprisonné, restauré, réemprisonné et exécuté. Son fils unique, Edward de Lancastre, ne règnera jamais. Son demi-frère Edmund est à l’origine de la dynastie des Tudor.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HENRY VII   

(Pembroke, 1457 – 1509, Richmond)

Devient roi d’Angleterre en 1485 à l’issue de la bataille de Bosworth Field où Richard III trouve la mort. Il est le dernier souverain à conquérir le trône par les armes. Mettant fin à la guerre des Deux Roses, il fonde la dynastie des Tudor. Auparavant, il aura passé la majeure partie de sa vie en exil en France et en Bretagne. Son long règne de vingt trois ans s’achèvera sur un bilan remarquable. Il séjourne à Calais à quatre reprises. En 1492, il y passe deux semaines en octobre avant d’entreprendre le siège de Boulogne et de signer, rapidement, le traité de paix d’Étaples, puis de rembarquer par Calais le 26 novembre. Il y revient pour plus longtemps (deux mois) en 1497 puis (cinq semaines) au printemps de 1500 à l’occasion de son entrevue avec l’archiduc Philippe le Beau. Père de Henry VIII.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HENRY VIII   

(Palais de Greenwich, 1491 – 1547, Palais de Whitehall, Londres)

"Règne sur l’Angleterre et l’Irlande pendant près de quarante ans (1509/1547). C’est le contemporain de François 1er et de Charles Quint avec lesquels brouilles et alliances ne cesseront d’alterner. En novembre 1511, Henry VIII avait rejoint la Sainte Ligue du pape Jules II formée contre les Français, et l’empereur Maximilian 1er en avait fait autant au printemps suivant. Six mois plus tard, le 30 juin 1512, dans l’église Notre-Dame de Calais, le roi d’Angleterre ratifie un traité d’alliance avec l’empereur. Le 30 juin 1513, Henry VIII débarque à Calais, et y séjourne trois semaines pendant lesquelles il reçoit des envoyés de l’empereur Maximilian, de la duchesse de Savoie et du roi d’Espagne. Le 20 juillet, il part pour aller assiéger Thérouanne, avec l’empereur, puis Tournai. Il est de retour à Calais le 19 octobre, et rembarque le lendemain. En 1520, c’est l’entrevue du Camp du Drap d’Or. Juste après avoir rencontré Charles Quint à Canterbury, Henry VIII débarque à Calais avec la reine Catherine d’Aragon et le cardinal Wolsey (31 mai). Les rois de France et d’Angleterre se rencontrent et festoient ensemble à partir du 07 juin, puis se séparent le dimanche 24. Resté à Calais, Henry VIII y reçoit une ambassade de Charles Quint le 03 juillet, avant d’aller le chercher en personne le 10 à Gravelines et de le ramener à Calais. Le 13, Charles Quint s’en retourne après que les deux souverains se sont mis d’accord pour ne pas signer de paix séparée avec la France. L’entrevue du Camp du Drap d’Or se solde donc par un échec pour François 1er. Henry VIII fait voile vers Douvres le 17. Douze ans plus tard, le 10 octobre 1532, il effectue son retour à Calais, accompagné d’une suite nombreuse et prestigieuse, dans laquelle figure Anne Boleyn, qu’il souhaite épouser prochainement. Il s’agit officieusement d’obtenir l’entremise du roi de France auprès du pape en faveur de ce remariage. Les deux souverains et leurs suites font leur entrée à Calais, d’où François 1er repart le 28. Henry VIII et Anne Boleyn quittent Calais pour Douvres le 12 novembre. Le 14 juillet 1544, il débarque une dernière fois à Calais pour aller assièger Boulogne, qu’il prend le 13 septembre. Il se replie ensuite sur Calais et rembarque le 29.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HERLE    Robert de

(? – ?)

vit à Calais au début de la période anglaise. Il fait toute sa carrière dans le sillage du duc de Warwick dont il est le principal administrateur dans les années 1340. Il entre ensuite, et parallèlement, au service d’Édouard III, qui le nomme Constable du château de Douvres et Gardien des Cinque Ports. De mars 1350 à 1353, il est, à deux reprises, Capitaine de Calais, en alternance avec John Beauchamp. Il sera Lieutenant du roi en Bretagne (1360) et Amiral. Par ailleurs, il administre les châteaux des fils du roi, Edmond et Jean de Gand.

fiche par Ph. CASSEZ.

HERMANT    Amédée Charles

(Saint-Omer, 1801 – 1863, Calais)

Fabricant de tulle, il devient maire de Saint-Pierre en octobre 1839, et le reste jusqu’à sa démission, le 3 mars 1848, à la chute de la monarchie de Juillet. C’est sous son mandat que la population de Saint-Pierre, alors en pleine expansion, dépasse celle de Calais. Il sera également membre du conseil des prud’hommes et de la Chambre de Commerce, et Président du tribunal de commerce. Une rue du quartier des Fontinettes porte son nom.

fiche d'après F. LENNEL.

HIBON DE MERVOY    Louis

(Calais, 1778 – 1842, Abbeville)

Fils du conseiller du roi au siège de l’amirauté de Calais, il est administrateur de l’hôpital général des pauvres de Calais, avant de partir pour Abbeville, dont il devient maire.

fiche par Ph. CASSEZ.


HOBACQ    François

(? – ?)

Maire de Calais en 1635.

fiche par Ph. CASSEZ.

HOBACQ    Henri Godefroy

(1777 – 1851, Calais)

Issu d’une famille arrivée à Calais lors de la reprise de la ville en 1558, et comptant deux maires parmi ses ancêtres, il est tout jeune encore quand, pendant la Terreur, il est mis en état d’arrestation en raison de ses origines nobles, et reste détenu pendant un an à la citadelle de Calais. Devenu conducteur des Ponts-et-Chaussées, il conserve cette fonction pendant près de quatre décennies. En 1813, il est nommé architecte de la ville, et le reste pendant vingt-sept ans. Ses deux frères ont donné leurs vies pendant les guerres de la Révolution, et ses deux beaux-frères pendant celles de l’Empire.

fiche par Ph. CASSEZ.

HOGGESHAU NICHOLS    Thomas de

(? – ?)

Il est Gardien du château de Calais de 1353 à 1355.

fiche par Ph. CASSEZ.

HOLLAND    John

(c 1352 – 1400)

Premier comte de Kent (1352) et baron Holland, combat en Flandre et en Aquitaine au tout début de la guerre de Cent Ans. En 1346, il se trouve dans la suite du comte de Warwick en Normandie. C’est à lui que se rendent le connétable de France et le comte de Tancarville lors de la prise de Caen. Il participe ensuite à la bataille de Crécy et au siège de Calais. Ces services lui valent d’être nommé dans l’ordre de la Jarretière lors de sa fondation. Dans la décennie 1350, il est lieutenant du roi en Bretagne puis devient, en 1359, co-capitaine général pour l’ensemble des possessions continentales des Plantagenêt. Il avait épousé secrètement la jeune et très belle (dixit Froissart) Joan de Kent, cousine du roi, avant de partir combattre sur le continent pendant plusieurs années. À son retour, après le siège de Calais, il la réclame auprès de lui alors qu’elle vit, depuis huit ans, avec William Montague, que sa famille avait choisi pour elle sans savoir qu’elle était déjà mariée ! Le pape prononcera l’annulation de cette deuxième union et elle rejoindra son époux légitime. Ils auront quatre enfants.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HOWARD William,    1er baron Howard of Effingham

(c 1510 – 1573, au palais de Hampton Court)

Gouverneur de Calais pendant un peu plus d’un an, d’octobre 1552 à décembre 1553. C’est avant tout un diplomate. Dès 1531, il est envoyé en mission en Écosse par Henry VIII, qu’il accompagne à Calais et Boulogne l’année suivante. Il participe ensuite au couronnement de sa nièce, Anne Boleyn. Dans les années suivantes, il est envoyé, à plusieurs reprises, en Écosse et en France. Il est à Calais en juin 1535 pour négocier avec l’amiral Philippe de Chabot, envoyé de François 1er et, de nouveau, en décembre 1539 pour accueillir Anne de Clèves, quatrième épouse du roi. Une autre de ses nièces, Katherine Howard, devient peu après la cinquième épouse de Henry VIII. Ces parentés favorisent sa carrière mais l’inconduite de la reine lui vaut de passer deux mois à la Tour de Londres (1542). En juillet 1544, il prend part au siège de Boulogne. Deux ans plus tard, il commande la flotte du détroit. Après la mort de Henry VIII, il prend parti pour John Dudley et reçoit le manoir d’Effingham en récompense. Dudley lui confirme sa nomination comme Lord Deputy et Gouverneur de Calais. À la mort d’Edward VI (1553), il assure la nouvelle reine, Marie Tudor, de son soutien. 1554 est une année faste : c’est lui que la reine choisit pour rencontrer les ambassadeurs espagnols venant à Londres pour conclure son mariage avec Philippe II ; admis alors dans le Conseil Privé, il est fait baron, puis Lord Admiral, et chevalier dans l’ordre de la Jarretière. Il commande, l’année suivante, la flotte de vingt huit navires qui accueille Philippe II à son arrivée en Angleterre, et qui le raccompagne en Flandre ensuite. Si la chute de Calais lui vaut une disgrâce, elle n’est que temporaire puisque la nouvelle reine, Elizabeth, elle aussi de sa famille, le nomme Lord Chamberlain et l’admet dans son Conseil Privé, où il siègera pratiquement jusqu’à sa mort. Il fait alors partie des négociateurs du traité de Cateau-Cambrésis (1559). Comblé d’honneurs, il est fait Master of Arts de l’Université de Cambridge, puis de l’Université d’Oxford. Son neveu, le comte d’Essex, le remplacera comme Lord Chamberlain.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

HUYGUES    Alphonse

(1905 – 1943, Bondues)

Cheminot de la rue Augereau, il est résistant et aide à évacuer les aviateurs tombés dans le Calaisis vers la zone libre. Arrêté en août 1942 au dépôt de la S.N.C.F., il est interné à Loos où il rencontre Gaston Berthe et Roger Hecquet, et est fusillé un an plus tard. Une rue du quartier du Fort-Nieulay, près du dépôt Calais Opale Bus, porte son nom.

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

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