DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre A





AGNERAY    Louis-Pascal

(Courgain maritime, 1906 – 1976, Six-Fours)

Fils d’un patron de pêche, il est mousse à douze ans. Devenu officier de la marine marchande au long cours, il navigue sur toutes les mers du globe. En 1940, il s’engage sur le premier navire armé par les F.F.L. et participe à la malheureuse expédition de Dakar avec de Gaulle*, fait le tour de l’Afrique puis sert dans les eaux du golfe du Mexique. En 1945, il devient pilote du port de Calais, commandant du port (1955) puis président de la station jusqu’à sa retraite en 1966. Il demeure place Foch. Titulaire de nombreuses décorations, il est adjoint au maire de 1959 à 1971. Il se retire dans le Var.

fiche par Ph. CASSEZ et B. MOREL.


AGNERAY    Henri

(Calais, 1908 – 1974, Toulon)

Effectuant son service militaire dans la marine, il fait une carrière militaire qui se termine en 1946 avec le grade d’Officier des équipages de réserve. Il est alors nommé sous-lieutenant du port de Calais, puis lieutenant (1953), et assure les fonctions de commandant en 1955. Il est promu capitaine de port en 1960, ce qui fait de Calais une capitainerie pour la première fois de son Histoire. Titulaire de la Croix de Guerre avec étoile, médaille militaire, médaille du Levant et chevalier de la Légion d’honneur, il prend sa retraite dans le Var en 1969.

fiche par B. MOREL.

ALBERT d’Autriche    , Archiduc

(Neustadt (Autriche), 1559 – 1621, Bruxelles)

Cardinal relevé de ses vœux pour épouser la fille de Philippe II, il devient gouverneur des Pays-Bas espagnols, en pleine guerre contre la France. Aussitôt arrivé à Bruxelles, il lance une opération de diversion sur Calais, où ses troupes se livrent à un épouvantable massacre (1596). Après avoir passé deux semaines sur place, il part faire le siège d’Ardres. Calais est rendue à Henri IV* deux ans plus tard par le traité de Vervins. Les archiducs Albert et Isabelle gouverneront sagement les Pays-Bas ensuite.

fiche par Ph. CASSEZ.)

ALLAIN    Émile

(1920 – 1944, fort de Breendonk, Anvers )

Résistant, pendu pour faits de sabotage et exécutions sommaires dans la région de Boulogne où il commandait le détachement 2402. Il meurt à vingt-quatre ans. Une toute petite rue du Virval rappelle son souvenir.

 

d'après R. CHAUSSOIS,
(collection G. PELTIER)

ANDRIEUX    Eugène

(1877 – 1906, tué au service en Mauritanie)

Il combat en Crète puis devient officier d’infanterie coloniale au Sénégal. Une foule considérable assiste à ses funérailles calaisiennes, deux ans après sa mort. Le quai derrière l’hôtel de ville lui rend hommage.

d'après R. CHAUSSOIS.

ANDRIQUE    Georges

(Calais, 1874 – 1964, Calais)

Poète, revuiste, homme de théâtre, mais surtout peintre, c’est un brillant touche-à-tout. Fils de boulangers de la rue de Guise, élève du collège de la rue Leveux, il travaille toute sa vie comme agent d’assurances. Il organise pendant quarante ans le Salon annuel des Beaux-Arts de Calais. Auteur d’innombrables tableaux et affiches, il représente surtout les scènes maritimes et portuaires du Calaisis et de la Côte d’Azur. Pour Émile Camys*, il fournit plusieurs livrets à succès, dont celui de Calais en l’air, parodie des succès récents de Latham* et Blériot* (1910). Avec Léon Vincent*, son ami d’enfance, il crée quelques revues locales avant d’être nommé conservateur des décors du Théâtre, où il forme un tandem fameux avec André Culié*. En 1940, sa maison de l’avenue Wilson est complètement détruite, ainsi que sa collection de tableaux. Deux ans avant sa disparition, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’Honneur des mains de Jacques Vendroux*. Une école primaire ainsi qu’une rue du Beau-Marais, près de la rocade Est, portent son nom.

d'après M. DOMAIN et R. FONTAINE,
(collection G. PELTIER)

ANQUIER    Pierre

(1??? – 1633<)

Notaire, historien local et mayeur de Calais, il annote et commente deux publications consacrées aux coutumes du Calaisis en 1633.

 

...

APENESS    Hans

(en Norvège, 1843 – 1930)

Maire de Calais pendant l’entre-deux-guerres, du 16 septembre 1923 au 3 mai 1925, c’est lui qui inaugure l’hôtel de ville nouveau. Arrivé jeune à Calais (1858) sur le bateau de son père, il fréquente le pensionnat Saint-Pierre. Il est successivement commis courtier, approvisionneur de navires et négociant en bois du Nord. Avec son frère Jack, il fonde la maison de commerce maritime qui porte leur nom. Naturalisé français (1882), il entre au Conseil municipal en 1888 et y reste pendant quatre décennies. Pendant trente ans, il est marin du canot de sauvetage de Calais ; il est aussi juge puis Président du Tribunal de Commerce, administrateur du Bureau de bienfaisance, délégué cantonal et consul de Suède et de Norvège. Il est plusieurs fois blessé en 1914-1918 en portant secours aux victimes des bombardements sur sa légendaire bicyclette, ce qui lui vaut la Légion d’Honneur et la Croix de guerre. Unanimement respecté, il devient adjoint au maire Duquenoy-Martel*, le remplace de fait pendant les derniers mois, puis lui succède comme maire au détriment de Léon Vincent*. Etant donné son âge – il a déjà quatre-vingts ans - et la proximité des élections, il ne peut être qu’un maire de transition. Une minuscule rue près de la plage porte son nom. Sa tombe est au cimetière Nord.

 

fiche Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS,
(collection G. PELTIER)

ARNAUD DE MORILHAN    Martin Jacques Marie

(dans le Gers, 1785 – 1832, Calais)

Arrivé à Calais à la sortie des armées, il y exerce en 1813, et habite alors rue Royale. Il demeure ensuite rue des Maréchaux, où il décède des suites d’une longue et douloureuse maladie, âgé de quarante-sept ans seulement. Médecin de l’hospice civil, il est chirurgien-major de la Garde nationale. Versé dans l’étude des langues, y compris l’hébreu, il est membre de la Société d’Agriculture, du Commerce et des Arts. Le docteur Arnaud reste connu aujourd’hui pour un remarquable travail, intitulé Mémoire sur la topographie et l’hygiène publique de la ville de Calais, rédigé en 1827. Cette mine de renseignements, qu’on ne rencontre souvent nulle part ailleurs, est divisée en trois parties : la première est consacrée aux monuments et aux transports ; la seconde à la santé et à l’hygiène ; et la troisième est un répertoire de la faune et de la flore du Calaisis. Le texte en a été présenté par Guy Bourel dans un numéro spécial du Bulletin des Amis du vieux Calais (n° 120).

 

fiche par Ph. CASSEZ.

ARNOULT    Jean Guillaume

( ??, 1718 – 1795, ? ? )

Maire de Saint-Pierre pendant la Révolution, du 15 novembre 1791 au 22 juillet 1792 (démission), puis du 7 août au 9 décembre 1792.

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ATTE WODE    Richard

( c 1320 – après 1361 )

Fils d’un Capitaine des Gardes du Roi au Palais de Westminster, est lui-même sergent d’armes d’Édouard III*. Il amène la flotte de la Tamise pour l’offensive de 1346. Nommé échevin de Calais, il est dénoncé par le Capitaine de la ville pour mauvaise conduite envers la population, arrêté par Thomas de Kingston* et conduit à la Tour de Londres. Le roi lui accordera son pardon.

fiche par Ph. CASSEZ.

AUCHER    Anthony

(c 1500-1558)

D’Otterden dans le Kent, est le dernier marshal de Calais. Il meurt au combat lors de la prise de la ville par le duc de Guise, le 09 janvier 1558.

fiche par Ph. CASSEZ.

AUDIBERT-LEVEUX    Charles-Antoine

( Boulogne, 1769 – 1825, Port-au-Prince, Haïti)

Installé à Calais après son mariage avec Sophie Leveux, il y devient négociant. En 1812, il obtient une licence pour la fabrication du sucre de betterave destiné à remplacer celui des colonies, devenu introuvable par suite des guerres contre l’Angleterre. Cela lui permet d’ouvrir une fabrique qui récupère les betteraves cultivées à Saint-Pierre. Conseiller municipal, il est adjoint (1807-1814) puis, brièvement, maire de Calais pendant les Cent-Jours. Son activité l’amène à effectuer plusieurs voyages aux Antilles, où il décède à l’âge de cinquante-cinq ans. 

fiche par Ph. CASSEZ.

AVRON    Jean-Pierre

(1840 – 1902)

Surnommé « la Tempête », il est pilote du port et patron du canot de sauvetage, ce qui lui vaut d’être médaillé à de nombreuses reprises. Il totalise quarante-huit ans en mer ! Il est l’oncle de Léon Avron et le grand-père de l’amiral Avron. Une rue du Courgain maritime rappelle fort justement son souvenir.

 

d'après R. CHAUSSOIS,
 (collection P. HÉDOUX).

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