DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre K


 


KILLIN   

(Calais, 1789 – 1858, Samer)

Fils d’un cordonnier de la rue Neuve, il suit les cours de l’Académie de dessin de Calais, est envoyé fort jeune en Angleterre, et revient terminer ses études en France. Nommé secrétaire de l’ambassadeur de Naples à Paris en 1824, il s’occupe déjà de peinture et, à la mort de l’ambassadeur, il se livre tout entier à son art de prédilection. Il vend ses aquarelles, déjà fort appréciées, aux sociétés des « Amis des Arts » d’Orléans, de Dijon et du Havre, où il expose, et soutient sa réputation aux expositions qui ont lieu à Boulogne, de 1837 à 1858. Il expose également plusieurs fois à Paris, et à Bruxelles en 1842. Il compte au nombre de ses commanditaires le roi Louis-Philippe, le prince Louis-Napoléon Bonaparte et la reine des Belges. D’un caractère affable, Killin préfère toutefois aux réunions bruyantes les plaisirs tranquilles du coin du feu en famille. Cruellement éprouvé dans ses affections, il perd successivement ses trois enfants. Dans ses derniers jours, retiré à Samer, il vit dans la solitude et continue de peindre. Il meurt âgé de soixante-neuf ans.

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

KINGSTON    Elizabeth Chudleigh, duchesse de

(1720 – 1788, près de Fontainebleau)

Elle épouse secrètement le fils du comte de Bristol, qu’elle quitte bientôt pour voyager. À Berlin, elle fréquente Frédéric le Grand, et à Dresde l’électrice de Saxe. Revenue en Angleterre, elle fait la connaissance du duc de Kingston et, son premier mariage étant déclaré nul, elle l’épouse en 1769. Quatre ans plus tard, à la mort de son mari, elle part pour Rome. Sa belle-famille lui intentant un procès, arguant que le premier mariage avait été légal et qu’ainsi elle était bigame, elle repart pour l’Angleterre mais tombe malade à Calais et demeure quelques semaines alitée à l’hôtel Dessin. Elle perd son procès mais, par une singulière contradiction, conserve la jouissance de son immense fortune (1776). Elle quitte alors l’Angleterre définitivement, et continue de porter son titre de duchesse en dépit de l’arrêt qui l’en a dépouillée. Elle achète à Calais un hôtel somptueux, à l’emplacement de l’actuelle Chambre de Commerce. On la retrouve à Saint-Pétersbourg et à Rome. En raison de ses nombreux voyages, elle ne séjourne jamais très longtemps à Calais, mais y repasse régulièrement. Elle s’y engage à verser annuellement une rente en faveur des enfants défavorisés. Dans son testament, elle offre son hôtel au gouvernement français. Enfin, le terrain qu’elle avait acheté à l’extérieur des fortifications sera aménagé en cimetière en 1793. Connu sous le nom de Cimetière de la duchesse, il sera utilisé pendant une bonne vingtaine d’années. Une rue voûtée de Calais-Nord rappelle le souvenir de cette bienfaitrice de la ville.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

KINGSTON   Thomas

(? – ?)

Gardien du château de Calais de 1350 à 1353, puis de nouveau de 1361 à 1364.

fiche par Ph. CASSEZ.

KYRYEL    Thomas

(c 1400 – 1461)

Capitaine (ou Lieutenant) de Calais de 1439 à 1442. Son oncle avait conduit plusieurs régiments du Kent à Azincourt. Vaincu et fait prisonnier à la bataille de Formigny 1450, au soir de laquelle la Normandie est définitivement perdue pour les Anglais, il sera décapité après la défaite des yorkistes du comte de Warwick à Saint-Albans.

fiche par Ph. CASSEZ.

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