DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre D




DARNEL   Marie Pierre

(originaire de l’Yonne, 1813 – 1884, Calais)

Il n’arrive à Calais qu’en 1847, après avoir beaucoup navigué comme chirurgien de la marine. Entré au conseil municipal en 1865, il succède à Mussel le 7 juin 1879 et reste maire pendant près de trois ans, jusqu’en avril 1882. C’est à lui que Calais est redevable du ruineux collège communal de la rue Royale, détruit avant son inauguration pour vice de construction. Il est alors complètement déconsidéré, et démissionne du poste majoral à la suite d’insultes reçues pendant une séance du Conseil municipal. La rue derrière le théâtre porte néanmoins son nom, à l’issue d’un vote qui ne fit pas l’unanimité. Officier d’Académie.

d’après R. CHAUSSOIS et F. LENNEL, 
collection  R. RUET.

DARQUER   (famille)


Dynastie de pâtissiers qui ont beaucoup fait pour la réputation des tables calaisiennes entre 1700 et 1850 ; les Darquer se lancent ensuite dans l’industrie du tulle et la politique.

 

fiche par Ph. CASSEZ.

DARQUER   Adolphe

(1834 – 1902<)

À la fois fabricant de tulles et dentelles et transitaire-négociant au port, il est particulièrement qualifié pour diriger la Chambre de Commerce de 1889 à 1902. C’est lui qui la transforme en établissement consulaire moderne.

fiche par Ph. CASSEZ, d'après R. FONTAINE
collection P. HÉDOUX.

DARQUER   Charles

(18?? – 1???)

Avocat, depuis longtemps conseiller municipal, il est maire de Calais pendant sept ans au début de la Troisième République, du 10 novembre 1871 à mars 1878.

 

fiche par Ph. CASSEZ, collection R. RUET.


DARRAS   Jacques

(1??? – 1???)

Mayeur de Calais en 1661. 


DAUBENEY    Giles 1er Baron

(Somerset, 1452 – 1508 )

Capitaine de Calais du 07 mars 1486 à (1493 ?). Il débarque en France avec Edward IV* en 1475, à la tête d’une cinquantaine d’hommes. Membre du Parlement en 1477, il est armé chevalier à la fin du règne et assiste au couronnement de Richard III* (1483). Il prend cependant parti pour Henry Tudor, et ses terres sont alors confisquées. Devenu Henri VII*, celui-ci lui rend tous ses biens, et en fait l’un de ses hommes de confiance. En 1486, il est nommé coup sur coup Lieutenant de Calais et baron. Deux ans plus tard, il est à la tête de la délégation envoyée auprès de Maximilian, Roi des Romains, puis il est envoyé en France comme négociateur. L’année suivante, il est l’un de ceux qui arrangent avec les ambassadeurs d’Espagne le mariage du Prince de Galles avec l’infante Catherine d’Aragon. En 1489, il débarque à Calais puis prend Ostende aux Français. Il intervient ensuite, diplomatiquement et militairement en Bretagne, et part en France en tant qu’ambassadeur en 1492, pour négocier avec Charles VIII. Il signe pour son roi le traité d’Étaples et sera chargé d’en recevoir les sommes versées annuellement à Calais. En 1500, il accompagne le roi à Calais lors de la rencontre avec Philippe le Beau*. Il meurt subitement après une chevauchée. La quasi-totalité de la noblesse anglaise assiste à ses funérailles, et il est enterré dans l’abbaye de Westminster . 

fiche par Ph. CASSEZ.

DAUCHARD   Georges

(1??? – 1947<)

Employé de banque pendant près d’un demi-siècle, il habite rue Vauban. Journaliste, il publie ses premiers articles dans le Phare de Calais. Chroniqueur, il est l’auteur d’un journal écrit sous l’occupation, Calais sous la botte, paru en 1947, et d’une douzaine de romans, dont La Bande à Mémère paru en feuilleton dans le Nord-Littoral (à la création duquel il participe), d’une « Histoire des rues de Calais » et de nombreuses chroniques historiques dans la presse locale. 

fiche par Ph. CASSEZ

DEBACQ    Pierre-Marie

(Calais, 1778 – 1861, Calais)

Fils de charpentier, il est lui-même tailleur et concierge. Rien a priori ne le prédisposait à écrire des vers. Pourtant, il en produira sans relâche pendant plus d’un demi-siècle. Lui-même se qualifie de poète fripier, passant le temps dans sa boutique en rêvant de poésie. Il possède un tour d’esprit satirique mais écrit dans un style fade et à rimes pauvres. Quelques-unes de ses œuvres s’inspirent de l’actualité calaisienne mais, le plus souvent, il s’en tient à des lieux communs sur le mariage, les femmes ou le clergé. C’est plus un rimailleur qu’un authentique poète, car « l’Apollon de Calais » (sic !) manque par trop de culture littéraire pour être autre chose qu’un primitif. Mais jamais homme n’aura été plus simple et moins prétentieux. Il chante pour le seul plaisir et, si son existence reste modeste, il l’embellit de ses vers et charme ses contemporains : les personnalités les plus en vue de Calais, comme les Souville, les Le Beau ou les Derheims se flattent d’être de ses amis. Rue Saint Denis, il habite la maison de concierge du docteur Pierre Souville. La ville lui offrira dans l’octroi un poste lui permettant de subsister et, plus tard, elle lui fera une pension jusqu’à sa mort. Ses poèmes sont disséminés dans les journaux locaux et dans le Moniteur, ainsi que dans Mon habit d’Arlequin qu’il a publié en 1828.  

fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ
collection G. PELTIER.

DEBETTE    Antoine Louis Henri

(Calais, 1816 – 1894, ??)

Né dans une famille de la vieille bourgeoisie calaisienne, il est pharmacien. Administrateur de la Caisse d’Épargne et du Musée, vice-président du bureau de bienfaisance, il entre au conseil municipal de Calais au début de la guerre de 1870. Adjoint depuis 1878, il devient maire le 30 avril 1882, mais pour peu de temps car il démissionne dès le 8 décembre. Il meurt à 78 ans.  

d'après F. LENNEL, collection R. RUET.

DEBOVE    Josette

(Calais,1929-2005, Sénégal)

Première femme lexicographe en France, co-auteure du premier Dictionnaire « Le Robert » en 1964. Née à Calais en 1929, elle devient membre, après de brillantes études, de l'équipe des dictionnaires « le Robert » dès les années 1950 et a épousé en 1954 un autre membre de l’équipe : Alain Rey. Le premier dictionnaire « Le Robert » est ainsi sorti en 1964, et, par la suite, elle a collaboré à d’autres dictionnaires et a sorti de multiples ouvrages. Josette Rey-Debove était également membre de la commission de la féminisation du vocabulaire au ministère français des Droits de la femme (elle a notamment travaillé en 1984 sur la féminisation des noms de profession) et à la commission pour la simplification du langage administratif au ministère de la Fonction publique et de la réforme de l'État (2001). 

...

DEBREU    Gérard

(Calais, 1921 – 2004, Paris)

Son père et son grand-père maternel appartiennent au milieu de la dentelle calaisienne. Il quitte sa ville natale au début de la guerre afin de poursuivre ses études en zone libre. Devenu agrégé de mathématiques en 1945, il débute sa carrière au C.N.R.S. Deux ans plus tard, il part aux États-Unis et s’installe finalement en Californie où il enseigne à l’Université de Berkeley. Naturalisé américain, il reçoit le prix Nobel d’Économie en 1983. Né le jour de la fête nationale américaine, il décède le jour de la saint Sylvestre et est enterré au Père Lachaise. 

fiche par Ph. CASSEZ,
collection G. PELTIER.

DEBROUWER    Louis

(Dunkerque, 1879 – 1967, Vichy)

Fils du créateur des services de la Mutualité à Dunkerque, il choisit l’architecture. Rencontrant Émile Salembier* en 1908, il se voit confier le nouveau projet de l’hôtel de ville de Calais. La construction s’étale de 1911 à 1923, avec une interruption due à la guerre. Le premier conseil municipal s’y tient dès 1918 et l’inauguration – à laquelle il n’a pas été convié ! – a lieu en 1925. Son projet n’a pas été retenu en entier, car il avait prévu des bâtiments plus vastes à l’arrière, flanqués d’une deuxième façade presque aussi importante que celle de l’entrée. Par la suite, il réalise d’autres bâtiments grandioses au Touquet (hôtel de ville, et hôtel Royal-Picardy) et à Boulogne (hôtel Dervaux), ainsi que le nouvel hôtel Meurice de Calais. Il réside longtemps à Calais (avenue Wilson) avant de se fixer à Boulogne.  

fiche par Ph. CASSEZ, photo Gallica.

DECROIX    Eugène

(1??? – 1???)

Architecte, il construit des immeubles et des hôtels particuliers à Saint-Omer, à Dunkerque, à Lille et à Paris. À Bruxelles, il érige des maisons de commerce et des usines. À Calais, on lui doit les usines Van Grutten, Destombes, Sergeant et Cordier, plus l’hôtel des Postes (rue Richelieu) et la banque Cordier (boulevard Jacquard, aujourd’hui Société Générale). 

par Ph. CASSEZ d'après L-M GOHEL.

DECROIX    Léon

(1871 – 1968)

Négociant en bois du Nord (Société Decroix Kamermann Léon), il est juge puis président du Tribunal de commerce de Calais (1913-1928). Il préside la Chambre de commerce de 1928 à 1951 et s’attache à renouveler l’outillage du port et à améliorer et étendre l’établissement maritime. Il est encore conseiller à la Banque de France. Commandant de l’Ordre National de la Bulgarie. 

d'après V. LE-MIGNON,
collection P. HÉDOUX.

DÉFACHELLES    Hubert

(1913 – 1993, Sens)

Premier maire de Calais après la seconde Guerre mondiale, du 30 octobre 1945 au 19 octobre 1947. Il est peintre-décorateur. Adjoint dans l’équipe municipale de Jacques Vendroux, il lui succède. À trente-deux ans, il reste le plus jeune maire de l’histoire de Calais, le premier maire communiste aussi. Dans une ville dévastée par les bombardements et préoccupée par les problèmes de relogement et de reconstruction, la réouverture des écoles et le ravitaillement en charbon, il comble le canal de Marck pour en faire l’avenue Blériot. Deux ans plus tard, les socialistes de Gaston Berthe s’emparent de la mairie. Bientôt, Défachelles quitte Calais pour la Bourgogne, où il décède longtemps après.  

fiche par Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS,
collection R. RUET.

DELALANDE    Jean-Baptiste

(1776 – 1836)

Naturaliste, il habite une modeste bicoque au-dessus de la Porte Royale dans laquelle il accumule ses collections. Ayant la réputation d’être un original, il présente, à l’emplacement de l’actuel jardin Richelieu, un salon d’exposition de tableaux et de curiosités. Faute de musée sur place, il lègue sa collection animalière (6 000 pièces !)… aux Boulonnais.

d'après R. CHAUSSOIS.

DELANNOY    (famille)

Une rue du Courgain rappelle le souvenir de Jean, François et Maurice Delannoy, qui s’illustrèrent dans le sauvetage en mer entre 1850 et 1931. 

d'après R. CHAUSSOIS.

DELANNOY    Auguste

(Calais, 1837 – 1894<)

Conducteur principal des Ponts & Chaussées, il est décoré de la Légion d’honneur par le Président de la République, Sadi Carnot, lors de l’inauguration du nouveau port de Calais en 1889.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DELANNOY    Jean Adolphe

(Calais, 1841 – 1897<)

Fils d’un pilote du port, il commence à naviguer à dix ans. Il devient mousse sur un bateau de pêche puis sur un navire de l’État. Il devient à son tour chef pilote au port. Auteur de nombreux sauvetages en mer, il reçoit plusieurs médailles dont la Légion d’honneur (1875) et l’ordre de Saint-Olaf. En 1887, l’Académie l’inscrit dans son livre d’or au titre de bienfaiteur de l’humanité.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DE LATTRE    Antoine

(15??– 1576<+)

Trois fois mayeur de Calais, entre 1569 et 1576. 

...

DELCLUZE    Alfred

(Les Attaques, 1857 – 1923, Calais)

Maire de Calais pendant la Troisième République, du 13 novembre 1898 au 10 mai 1900. Fils de cultivateurs de Les Attaques, il quitte l’école à douze ans et s’installe à Calais comme employé de commerce. Lié à Émile Salembier, il participe à la fondation du Parti Ouvrier Français de Calais, dont il est le secrétaire, attirant par là même la méfiance des patrons, ce qui lui vaut de perdre son emploi de tulliste et de devenir cafetier, rue du Four-à-Chaux. Rédacteur-gérant du journal Le Réveil ouvrier, il est condamné (1888) pour diffamation et effectue sept mois de prison à Boulogne, en dépit des plaidoiries de son avocat, Alexandre Millerand (futur Président de la République). Cette condamnation lui vaut la reconnaissance des ouvriers, et il est aussitôt élu au Conseil municipal, puis au Conseil général (1890) où il est seul à défendre leur cause dans cette assemblée de notables. Il donne des conférences appréciées, en France et à l’étranger, sur l’histoire du prolétariat et l’organisation du mouvement socialiste. Il est le premier à réclamer un congé pour les femmes enceintes. À la démission de Salembier, devenu son rival, il est élu maire de Calais. Comme on pouvait s’y attendre, son mandat est marqué par les préoccupations sociales : locaux scolaires, retraites des employés municipaux, ouverture d’une bourse du travail. Mais il est de courte durée (dix-huit mois). Aux municipales suivantes, Salembier présente sa liste contre la sienne. Aristide Briand en personne se déplace pour arbitrer la querelle, et comme Delcluze refuse la constitution d’une liste unique, il est dénoncé par le chef des socialistes français, Jean Jaurès. La droite l’emporte et Le Petit Calaisien accuse Delcluze d’avoir « livré l’hôtel de ville aux patrons et trahi la classe ouvrière de Calais » ! Il mettra neuf ans à se remettre de cette déroute. En 1909, il est élu député. Il effectue cette fois un mandat complet, ne quittant l’Assemblée Nationale qu’au début de la première Guerre mondiale. Alors qu’il n’a pas encore soixante ans, il se retire définitivement dans une modeste maison de la rue des Soupirants, où il meurt neuf ans plus tard. Le Conseil municipal doit voter une subvention exceptionnelle pour lui éviter la fosse commune. La rue qui porte son nom traverse la rue des Soupirants pour déboucher sur le boulevard Gambetta, et passe à quelques mètres de sa maison. Il offre l’exemple symbolique d’un homme mort dans le dénuement après avoir été maire et député.  

par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ,
collection A. BERTOUT.

DELHAYE    Liévin

(Calais, 1815 – 1867, Paris)

Maire de Calais pendant le Second Empire. Ce pur Calaisien, élève-boursier de la ville, devient chargé de famille à la suite du suicide de son père, un gendarme. Il crée en association la première fabrique de tulle fondée à Calais par des Français, et le succès remporté l’amène à s’installer à Paris dès l’âge de 25 ans. Industriel dynamique, il y devient membre du conseil général des manufactures, et reçoit la croix de la Légion-d’Honneur des mains de l’empereur lui-même en 1853. Éloigné de sa ville natale, il y conserve néanmoins de solides attaches et ne cesse de s’entremettre pour en servir à distance les intérêts. Aussi est-ce sans surprise que Napoléon III le désigne comme maire pour succéder à Mayer, le 11 août 1860. Son mandat d’un peu plus de six ans connaît des résultats financiers remarquables. Il achève de payer l’hôtel Dessin, restaure Notre-Dame et le beffroi, crée une école pour filles et l’école de musique, acquiert les terrains du Courgain. C’est l’époque pendant laquelle est aménagé le parc Richelieu. Les électeurs du canton le désignent également pour les représenter au Conseil général. Sa mauvaise santé le contraint à la démission au début de 1867 alors qu’il a, en réalité, déjà quitté Calais depuis un an pour se faire soigner à Paris. Il y décède trois mois plus tard, âgé de cinquante deux ans. Franc-maçon. Une rue donnant sur le boulevard Einstein porte aujourd’hui son nom.  

fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ,
 collection R. RUET.

DELPIERRE    Alfred

(1910 – 1944, Daon)

Résistant, exécuté. 

...

DELPIERRE    Auguste

(Courgain maritime, 1889 – 1910, en mer)

Seul Calaisien de l’équipage du Pluviôse, il meurt noyé à vingt et un ans devant la plage de Calais. Le quai portant son nom longe le bassin du Paradis. 

d'après R. CHAUSSOIS,
 collection M. DOMAIN.

DELSART    Georges Jules

(Paris, 1851 – 1897<)

Docteur en Droit, il devient notaire à Calais en 1881. Il y est suppléant du juge de paix, conseiller d’arrondissement, délégué cantonal, conseiller municipal et adjoint au maire Il est également membre de la commission administrative des hospices, de la caisse d’épargne et du comité d’inspection de la bibliothèque municipale.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DEMONT-BRETON    Adrien

(Douai, 1851 – 1928, Wissant)

Il effectue sa scolarité au lycée de Douai puis commence des études de Droit qu’il abandonne à vingt-trois ans pour se lancer dans la peinture. Elève du peintre Jules Breton, il en épouse la fille Virginie, peintre elle aussi, en 1880. Leurs deux filles épousent les deux frères Ball (voir Ball-Demont*). Il connaît bien Calais pour y avoir passé des vacances pendant sa jeunesse sur la plage et, une fois marié, il séjourne chaque année de juillet à décembre à Wissant. Il obtient de nombreuses médailles d’or aux expositions (Munich, Anvers…). Une rue du quartier des peintres du Beau-Marais porte son nom.  

d'après R. CHAUSSOIS, collection P. HÉDOUX.

DEMOTIER    Charles

(Calais, 1825 – 1883, Calais)

Numismate, éditeur et libraire à l’angle de la rue de la Citadelle et de la Place d’Armes. Reprenant les travaux de Pigault de l’Épinoy, il publie ses Annales historiques en 1856, document précieux sur l’histoire de Calais et constamment utilisé depuis (aujourd’hui à la Médiathèque). Membre de la Société Humaine, du conseil municipal, du Tribunal de Commence, de la Caisse d’Épargne et du Mont-de-Piété. Frère du dessinateur Victor Demotier qui a laissé quelques vues de Calais. La petite rue Charles Demotier est coincée entre l’avenue Saint-Exupéry et la ligne de chemin de fer.  

fiche par Ph. CASSEZ d'après F. LENNEL,
collection G. PELTIER.

DENEMPONT    François Louis

(1800 – 1847, Calais)

Adolescent il entre comme clerc chez un notaire ; il y reste pendant quinze ans avant de s’élever par ses seuls mérites. Simple ouvrier au départ, il parvient à devenir fabricant de tulle, membre du Conseil municipal et de la Chambre de commerce, Président du conseil de prud’hommes, et lieutenant de la Compagnie d’artillerie de la garde nationale. Il fait également partie du Cercle Industriel de Saint-Pierre. Il fournit un bel exemple de ce que peut réussir l’intelligence mise au service de l’ordre et du travail.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DENIS    Julien

(Cambrésis, 1887 – 1914, Dinant, Belgique)

Arrivé à Calais à l’occasion de son service militaire, il joue au Racing Club pendant deux saisons (1907-1909) pendant lesquelles il est sélectionné à deux reprises en équipe de France. Caporal d’infanterie, il meurt au combat en Artois en septembre 1915. Son nom sera donné au stade de la route de Dunkerque dans lequel évolue le Racing (puis le C.R.U.F.C.). 

fiche par Ph. CASSEZ.

DENQUIN    Marcel

(St-Pierre les Calais, 1873  – 1949, Calais)

Marcel Henri Omer Denquin, né à Saint-Pierre le 16 février 1873, est l'aîné d'une famille de neuf enfants. Ses parents, Omer Denquin, membre de la Chambre de Commerce de Calais, et Caroline Gouverneur sont tous deux natifs de Saint-Pierre. Marcel a 17 ans lorsque son père décède à Bâle où il séjournait. Après avoir fait ses études à l'École des Chartes, il devient négociant, commissionnaire en matières premières textiles, comme son père, puis agent d'assurances. Il se marie à Calais le 2 juin 1897 avec Amélia Elisabeth Marie West, qui lui donne quatre enfants. Parallèlement à sa carrière professionnelle, Marcel Denquin se consacre en tant qu'historien à sa passion : la généalogie familiale et l'histoire de Calais. Il est l'un des historiens, avec Messieurs Hembert, Tison et Coulon de la Société historique du Calaisis dont le premier bulletin fut publié en 1914. Après une interruption en raison de la Grande Guerre, les publications reprirent à l'issue de celle-ci et témoignent de leur grande érudition. Il fit une conférence le 12 février 1939 à la suite de son ouvrage « Calais sous la domination anglaise » et, jusqu'à un âge avancé, il continua de se consacrer à l'histoire de sa ville natale, du Calaisis et à la généalogie Denquin en consultant les archives anciennes des villes et villages où ses ancêtres avaient vécu. Également, il fut président d'honneur des Rosati du Calaisis, lesquels éditaient une revue mensuelle. Il meurt subitement en son domicile 6 rue de la Villa à Calais, le mardi 1er mars 1949, à l'âge de 76 ans. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DENYS    Maurice

(1516-1563)

Homme de loi originaire du Gloucestershire, acquiert une fortune rapide en rachetant des monastères vidés de leurs occupants par les lois de Dissolution. L’année de l’avènement d’Edward VI (1547), il est coup sur coup armé chevalier, nommé juge de paix du Kent et Membre du Parlement. Protégé du duc de Somerset, il devient Trésorier de Calais en décembre 1548, là où son oncle Maurice Berkeley avait été Gouverneur et était décédé en 1523. Mais les faibles revenus que lui procurent ce poste et les dettes importantes qui sont les siennes font bientôt peser sur lui des soupçons de détournement de fonds et une enquête est ouverte à son encontre. Emprisonné une première fois à Londres (26 novembre 1552), il reprend son poste au printemps suivant et est de nouveau emprisonné le 12 septembre 1553. Il ne reviendra plus à Calais. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DEPECKER    Adrien

(1873 – 1959)

Membre du Parti Communiste Français, il est interné pendant la seconde Guerre mondiale, puis devient membre du Conseil municipal. Père du suivant. La rue Depécker relie la rue Masséna et la rue des Poilus.  

d'après R. CHAUSSOIS.

DEPECKER    André

(Calais, 1904 – 1935, en mer)

"Fils du précédent, cet aviateur est un pionnier des lignes postales vers l’Amérique du Sud et un compagnon de Mermoz. Son avion s’écrase lors d’un vol entre le Chili et le Brésil."  

d'après R. CHAUSSOIS.

DERHEIMS    (famille)

"Originaire de Lorraine, les Derheims se sont installés à Calais après la reprise de la ville aux Anglais en 1558. Pendant trois siècles, ils y font partie de la moyenne bourgeoisie."  

fiche par Ph. CASSEZ.

DERHEIMS    Charles Guillaume

(Calais, 1780 – 1860, Calais)

Fils d’un courtier maritime, il est pharmacien dans les hôpitaux militaires pendant la guerre d’Espagne et c’est là, à Saragosse, en 1811, qu’il épouse Genara Duarte. Revenu à Calais à la chute de Napoléon, il s’y installe comme pharmacien et comme courtier maritime, rue de la Tête d’Or. Numismate et archéologue, il est membre des sociétés savantes de la région et, grâce à sa culture et sa connaissance des langues, il collecte des documents jusqu’alors inédits sur l’histoire de Calais. Spécialiste de la généalogie des familles calaisiennes, il touche aussi la mécanique. Il est membre du Conseil municipal pendant la monarchie de Juillet, jusqu’à sa démission en 1837. Il intervint activement et publiquement en faveur des réfugiés espagnols de Calais en 1840. Les années 1843-1848 lui portent de rudes coups puisque décèdent successivement ses trois filles et son épouse. À sa mort, à quatre-vingt ans, il laisse une grande quantité de notes, qui seront reprises par son fils Joseph-Henri. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DERHEIMS    François Henry

(Calais, 1776 – 1851, Paris)

Marin, il effectue plusieurs voyages lointains, en rapportant des objets d’art ou d’histoire naturelle, distribués dans les musées. Ancien consul du roi de Prusse à Calais (1803-1832), il se retire à Paris.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DERHEIMS    Joseph-Henri

(Calais, 1815 – 1876, Calais)

Fils de Charles Derheims, il figure au premier rang des historiens locaux. Devenu directeur de la Bibliothèque municipale en 1841, à vingt-cinq ans, il le reste jusqu’à sa mort. Il fait paraître quantité d’articles dans les journaux calaisiens, et ses notes seront transmises à Le Jeune et Lennel. Membre de plusieurs sociétés savantes, il est courtier maritime (à partir de 1855) et consul d’Espagne. Il est le dernier à porter le nom de Derheims.  

d'après F. LENNEL, collection G. PELTIER.

DERICQSON    Antoine

(c1671 – Calais, 1747)

Fils d’un argentier de la ville, il est choisi comme vice-mayeur en 1709. C’est ainsi qu’il doit s’acquitter de la lourde contribution prélevée par les ennemis de Louis XIV, qui occupent le nord de la France. Le roi ayant rendu à la ville le droit d’élection, Antoine Dericqson est élu mayeur en 1730 et – ce qui ne s’était jamais vu – il reste en fonction pendant cinq ans. Il est l’arrière grand-père maternel d’Alexandre Pigault de Beaupré.  

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

DESANDROUIN(S)    François-Joseph-Théodore

(Lodelinsart (Belgique), 1740–1801, Hardinghen)

Né à Lodelinsart au château de la Verrerie, entité de Charleroi, le 12 février 1740. Il ne faut pas confondre François-Joseph-Théodore Desandrouin(s) avec son oncle homonyme, décédé en 1731 à Hardinghen. Troisième fils de Jacques Desandrouin, industriel verrier & minier du Nord. Étudiant chez les jésuites de Charleroi et chez les capucins, il suit sa formation entre 1753 et 1759 chez les Oratoriens de Thuin, comme ses deux autres frères. Au décès de leur père, survenu en 1761, il devint propriétaire des mines et verreries dites du Boulonnais, et crée en 1783 la verrerie dite de Locquinghem, à Réty, actuelle chapelle du lieu. De Calais, il dirige ses bateaux vers les ports des environs de Bordeaux et Paris. Titré : écuyer, baron d’Andres, chevalier de Malte en 1783 ; député de la Noblesse du bailliage de Calais et Ardres, du 23 mars 1789 au 30 septembre 1791. Lorsqu’il sera emprisonné sous la Terreur, ouvriers, mineurs et verriers organiseront une pétition en sa faveur et, lors de son décès, il leur laissera une partie de sa fortune. Propriétaire du château de la Trésorerie, qu’il fit construire en 1768 sous Hardinghen, et du château dit Impériale à Boulogne en 1778, il reçoit chez lui à Hardinghen, en janvier 1785, les aéronautes François Blanchart et Jefferies lors de la traversée en ballon de Douvres à Guînes. Ami du duc de Croÿ, du marquis de Coutanseaux et de Pilastre de Rosier, Francois-Joseph-Théodore décède le 27 juillet 1801. 

par J-M AUBRY.

DESCHAMPS    Robert

(1920 – 1944, en déportation)

Fondateur du journal communiste La Vérité, il est secrétaire des Sports travaillistes calaisiens. Habitant rue Bossuet, il bascule dans la clandestinité avec ses camarades du Parti Communiste et assure les liaisons entre le Nord et Paris. Blessé à Aulnoye par la police française (12 juillet 1943), il est livré aux Allemands et condamné à mort. Toutefois, sa peine est commuée en travaux forcés. Interné à Arras puis à Bruxelles, il est l’un des rescapés du bombardement de la prison d’Essen (mars 1944). Après le camp d’Esterwegen, il est envoyé à celui de Gross-Rozen, en Silésie polonaise, où il décède la veille de Noël. Une rue du fort Nieulay ainsi que le stade proche du cimetière sud rappellent son souvenir. 

d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

DESSIN    (famille)

Originaires des Landes, les Quillacq-Dessin prospèrent dans l’hôtellerie calaisienne pendant un siècle et demi. 

...

DESSIN    Léon

(Fréthun, 1798 – 1877, Calais)

Petit-fils du fondateur du célèbre hôtel de la rue Royale, il grandit alors que les continuelles guerres napoléoniennes le maintiennent au bord de la faillite. C’est son oncle Louis Quillacq qui assure le redressement de l’entreprise familiale dès le début de la Restauration. Lors du partage des biens entre les deux familles Quillacq et Dessin (1819), l’hôtel de la rue Royale revient à ces derniers et c’est Léon, à peine âgé de vingt ans, qui prend la direction de cet établissement de soixante lits, une tâche qu’il assume avec beaucoup d’efficacité. Cela ne le retient pas de remplir d’autres fonctions, en particulier conseiller municipal (et même adjoint au maire en 1849). L’arrivée du chemin de fer en ville condamne son hôtel et, en 1860, Léon Dessin, qui est aussi fabricant de tulle, le vend à la municipalité. Il ne quitte pas l’hôtellerie pour autant puisqu’il succède à son cousin Auguste Quillacq rue Neuve. Après avoir été pendant quarante ans à la tête du plus grand hôtel de l’histoire de Calais, pour une durée égale consul de Belgique, pendant deux décennies président de la chambre de Commerce (1853-1872), et pendant quarante ans administrateur de l’hospice civil, il avait bien mérité la reconnaissance de ses concitoyens : « Le défunt était aimé et respecté de tous, il n’avait pas un seul ennemi, et c’est tout dire ». Chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre de Léopold de Belgique.  

fiche par Ph. CASSEZ, collection P. HÉDOUX.

DESSIN    Pierre QUILLACQ

(Castets, près de Mont-de-Marsan, 1726 – 1793, Calais)

Venu apparemment à Calais avec son régiment, il s’y sédentarise vers 1750, et adopte le pseudonyme Dessin. Il fonde rue Royale, en 1764, ce qui va devenir le plus grand hôtel de l’histoire de la ville, surnommé « l’auberge des rois et la reine des auberges », celui où descendent les têtes couronnées de passage. Il fait venir auprès de lui son frère Jean de Quillacq et son neveu Louis Quillacq et les associe à la marche de l’établissement. En 1773, il ouvre une salle de théâtre attenante à l’hôtel, qui ne sera remplacée qu’en 1904. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DESTAILLEURS    Philippe

(15?? – 16??)

Mayeur de Calais sous Henri IV, en 1602. 

...

DEVEREUX John, 2e baron Devereux

(13?? – 1394)

Capitaine de Calais de 1381 à 1383 puis Constable du château de Douvres et Gardien des Cinque Ports de 1387 à 1392. Auparavant, il était au service du Prince Noir en Aquitaine. Depuis la mort d’Édouard III, il fait partie du conseil de régence pendant la minorité de Richard II*, et se trouve régulièrement convoqué devant le Parlement. En 1378, il est nommé Constable à vie du château de Leeds (Kent). En 1383, il participe avec Peter Courtenay à la joute contre des chevaliers français que relate Froissart.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DEVOT    (famille)

Dynastie de la bourgeoisie calaisienne, active dans les milieux portuaires et industriels. 

...

DEVOT   Adolphe

(1824 – 1905)

Fils de Philippe Devot, il est reçu docteur par la faculté de médecine de Paris en 1855 avec une thèse portant sur les exemptions de service militaire. Il exerçait jusqu’alors comme médecin militaire, et avait servi deux ans en Afrique (1852-1853). À Calais, il devient chirurgien de l’hospice civil (1861) puis (1885) médecin en chef des hospices civils de la ville. Médecin du Bureau de bienfaisance pendant trente ans, il y soigne sans rémunération. Également concerné par le développement du musée de Calais, dont il préside la commission administrative, il est surnommé le « Médecin des pauvres » et meurt sans fortune.  

fiche Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS,
collection G. PELTIER.

DEVOT    Louis

(1830> – 1880<)

Louis Devot, avocat, est nommé secrétaire rédacteur de la Chambre de Commerce (en remplacement d’Ernest Le Beau démissionnaire) en 1848. Il le restera jusqu’en 1880. 

...

DEVOT    Paul

(1838 – 1884)

Grâce à son mariage avec la fille du fabricant de dentelles Herbelot, il entre au sein d’une grosse entreprise et il est lui-même, pendant une vingtaine d’années, l’un des plus importants fabricants de Calais. Président du comité de sauvetage, il est très impliqué dans le développement du port dans les années 1880. Il meurt relativement jeune au retour d’un voyage à Paris où l’avait appelé le Ministre des Travaux Publics. Un quai du port rappelle son souvenir. 

d'après R. CHAUSSOIS

DEVOT    Paul Philippe

(Calais,1838 – 1884, Calais)

Né au sein d’une famille de la grande bourgeoisie calaisienne, il devient fabricant de tulles et dentelles. Il est président de la Chambre de Commerce de 1879 à 1884, et responsable des grands travaux qui aboutiront au nouveau port inauguré en 1889. Il se soucie également d’améliorer les voies de navigation intérieures et le chemin de fer. Il est encore président de la société de sauvetage et commandant de la Garde Nationale. Opposé à la fusion de Calais et Saint-Pierre, il décède au moment de sa concrétisation. Membre fondateur du Club Alpin Français (1874), c’est un montagnard chevronné. Un quai et un hangar du port portent son nom.  

fiche par Ph. CASSEZ d'après V. LE-MIGNON,
collection P. HÉDOUX.

DEVOT    Philippe-François

(1790 – 1860, Calais)

Négociant en dentelles et administrateur de l’hospice civil, conseiller municipal, président du Tribunal de commerce, trésorier ou président (1830/1831 et 1844/1845) de la Chambre de Commerce, et administrateur du Mont-de-piété. Il est le Calaisien le plus imposé en 1823. Son enterrement est « suivi par une foule comme nous n’en avons jamais vue encore à Calais ».  

fiche par Ph. CASSEZ d'après V. LE-MIGNON,
collection P. HÉDOUX.

DEVOT    Philippe-Louis

(17?? – 1834>)

Armateur et banquier, il fait partie, vers 1815, des principaux négociants de Calais. Il approvisionne les passagers arrivant à Calais en monnaie nationale. Selon la tradition, son client le plus illustre fut Louis XVIII, auquel il aurait prêté 50 000 francs à son retour en France en 1814. Il s’occupe de « banque, armement, spéculation sur les marchandises, consignation, commission, toutes opérations à Calais », mais c’est comme armateur de la ligne Calais-Londres qu’il aura le plus marqué la vie du port dans le premier tiers du XIX° siècle. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DEWAVRIN  Omer Julien Valéry

(Bouchain, Nord, 1837 – 1904, Wimereux)

Arrivé à Calais à l’âge de vingt-six ans, il y reprend une étude notariale. Conseiller municipal depuis quatre ans, il devient maire de Calais sous la Troisième République, du 8 décembre 1882 jusqu’à la réunion des deux villes en 1885 (remplacé par Van Grutten). Sept ans plus tard, il redevient maire, du grand Calais cette fois, du 17 mai 1892 au 17 mai 1896. C’est sous son mandat qu’on démolit les fortifications de Calais-Nord et qu’on creuse le bassin Carnot et le canal de la Batellerie, ces grands travaux transformant Calais-Nord en « île ». Il est à l’origine de deux monuments qui marquent le paysage calaisien, et qu’il inaugure en personne : celui des Six Bourgeois de Calais par Rodin, et celui des Sauveteurs sur le port. Conseiller général de 1877 à 1898. En dépit de son dévouement, il est balayé aux élections de 1896, et passe sa retraite à Wimereux. Chevalier de la Légion d’honneur.  

fiche par Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS,
collection R. RUET.

DOGNIN    Xavier

(Calais, 1926 – 1993, Lille)

Fabricant de tulles et dentelles, directeur de Dognin S.A., rue Latteignant, puis (1967) directeur commercial de la Biscuiterie Alsacienne, il est président du Centre des Jeunes Patrons et président fondateur du CEADEC. Il préside la Chambre de commerce en 1966-1967, puis en reste vice-président ; il est promoteur de la création du port de plaisance. 

fiche par Ph. CASSEZ d'après V. LE-MIGNON,
collection P. HÉDOUX.

DORET    Marcel

(Paris, 1896 – 1955, Vernet)

"Blessé à Verdun, il devient aviateur puis pilote d’essai chez Dewoitine, à Toulouse. Pilote de raids, il bat de nombreux records et participe aux meetings aériens de voltige. Pilote de chasse pendant la seconde Guerre mondiale." 

fiche par Ph. CASSEZ.

DUBOUT    Jean-Noël

(1??? – 1866, ??)

Négociant, il est le plus important propriétaire d’immeubles de la ville après la Révolution. En 1823, il monte avec William Austin et Liévin Delhaye le premier métier à tulle véritablement français. Il demeure rue Saint-Denis. Légion d’Honneur. Une rue donnant sur la place d’Armes porte son nom.  

fiche par Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS.

DUDLEY    John, 1er duc de Northumberland

(Londres, 1501 – 1553, Londres)

Capitaine Gouverneur de Calais du 24 septembre 1538 à 1540. Il fera une belle carrière ensuite. Grand Amiral d’Angleterre sous le règne de Henry VIII, il s’empare des commandes de l’État sous le règne du jeune Edward VI en faisant exécuter son rival, le duc de Somerset. C’est sous ce règne qu’il se fait octroyer le titre ducal. Mais, perdant le sens des réalités, il tentera d’imposer sur le trône Jane Grey, mariée à son fils. Ils finiront tous trois exécutés.  

fiche par Ph. CASSEZ.

DUFAITELLE   François Antoine

(Calais, 1797 – 1857, Paris)

Homme de lettres, c’est un érudit de l’histoire locale. Membre fondateur du Cercle littéraire de Calais et de la société des Antiquaires de la Morinie, et travaillant à Saint-Omer, il prend sa retraite à Paris. Il laisse de nombreuses notes manuscrites. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DUPONT    Constant

(1846 – 1910)

Directeur d’école au Courgain maritime ; son fils sera instituteur et son petit-fils directeur de l’hôpital Saint-Pierre. 

d'après R. CHAUSSOIS.

DUPONT    Henri

(Calais, 1778 – 1854, Calais)

Après avoir servi dans sa jeunesse lors des campagnes de Hollande et de Bavière (1798-1802), il devient officier de la garde nationale. Armateur, il est négociant commissionnaire depuis 1804. Sous l’Empire, il est conseiller municipal et (pendant les Cent-Jours) adjoint au Maire, ce qui ne l’empêche nullement de pratiquer la contrebande avec les Anglais ! Après Waterloo, fortune faite, il se reconvertit dans un commerce dont il est l’initiateur, celui des bois du Nord, dont profite le port de Calais. Consul de Suède et de Norvège, où son fils réside, il devient aussi vice-consul de Prusse (1832). Membre fondateur de la Chambre de Commerce (1828), il en devient Président à deux reprises, mais se retire en 1845 à propos de la question de l’arrivée du chemin de fer à Calais. Il est chevalier de la légion d’Honneur et de l’Ordre royal de Gustav Wasa. Son ami d’enfance et voisin, Pigault de Beaupré, prononce son éloge funèbre. 

fiche par Ph. CASSEZ, collection P. HÉDOUX.

DUPONT DE LENS    Henri

(1770> – 1820<)

Négociant, président de la Commission des Délégués du Commerce fondée en 1814, il est second adjoint municipal en 1820. Membre fondateur de la loge des Amis réunis. 

fiche par Ph. CASSEZ.

DUQUESNOY-MARTEL   Joseph

(Saint-Pierre-les-Calais, 1849 – 1923, Calais)

Premier maire de Calais après la première Guerre mondiale, du 10 décembre 1919 au 7 août 1923. Médaillé de la guerre de 1870-71, cet industriel en tulle est chevalier de la Légion d’honneur, secrétaire puis président de la Ligue républicaine démocratique et de la Caisse des Écoles. Il siège au Conseil municipal à partir de 1900 et au Conseil général à partir de 1910. Devenu maire à la suite de Morieux, il organise le retour des corps des centaines de Calaisiens disparus sur les champs de bataille de la première Guerre mondiale, et reprend les travaux de l’hôtel de ville et des abattoirs, interrompus par le conflit. À l’hôpital, il réintroduit les religieuses écartées vingt ans plus tôt par une municipalité anticléricale. C’est lui qui marie Yvonne Vendroux et Charles de Gaulle en 1921. Jouissant de la réputation d’un brave homme, il termine son mandat diminué par la maladie, son adjoint Apeness exerçant de fait les fonctions de maire. Il meurt ainsi en cours de mandat. 

fiche par Ph. CASSEZ d'après R. CHAUSSOIS,
collection R. RUET.

DUTARTE    Eugène

(1900 – 1940, Bacqueville-en-Caux)

Devenu lieutenant de l’Armée de l’Air à vingt cinq ans, il est fabricant de broderies rue des Fontinettes, tout en demeurant rue du Bout des Digues. Président de l’Aéroclub de Calais, il est formateur des jeunes aux métiers de l’aviation. Pendant la « drôle de guerre », il participe à des missions d’observation aérienne. Mitrailleur arrière, il est abattu par la chasse allemande le 5 juin 1940 dans le ciel de Normandie. La rue du lieutenant Eugène Dutartre existe au bout de la rue Mollien et donne dans la rue de Bitche. 

d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

DUTEL    Éloy François Constant

(c 1760-1822, ? ?)

Maire de Saint-Pierre pendant la Révolution, du 11 décembre 1792 au 4 mai 1795 (démission) puis d’août 1799 à août 1800. 

...

DUTERTRE    Louis Laurent, capitaine

(Coulogne, 1807 – 1845, Algérie)

Né à Coulogne d’une mère calaisienne, il devient capitaine des chasseurs. Fait prisonnier à Sidi Brahim, il est ensuite décapité. Il n’est pas sûr qu’il ait jamais dit les paroles héroïques qui lui sont attribuées. Il couronne le monument aux morts face à l’hôtel de ville, devant le parc Saint-Pierre. 

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

DUVAL    Pierre Marie Hippolyte

(Courgain maritime, 1752 – 1793, Brest)

Il est déjà mousse à onze ans et navigue en cabotage commercial entre Bordeaux et Hambourg pendant toute sa jeunesse. Il passe capitaine à vingt quatre ans. Lieutenant de frégate en 1778, il participe à la guerre d’indépendance américaine et devient officier de la marine royale en dépit de ses origines roturières. Il sert dans l’escadre de l’amiral d’Estaing aux Antilles. En 1784, il accompagne le duc de Choiseul lors d’une ambassade à Constantinople. En 1792, il rentre de la Guadeloupe pour faire part à la Convention des insurrections des Antilles françaises. Promu capitaine de vaisseau de première classe, il meurt accidentellement lors d’une tempête, à seulement quarante et un ans. Une rue du Courgain maritime porte son nom. 

d'après F. LENNEL, collection G. PELTIER.

DUVINAGE    Nestor

(Lille, >1840 – 1905<)

"Architecte et ingénieur lillois. Il vient pour la première fois à Calais en 1860. De 1870 à 1905, il érige quelques deux cents maisons et usines, tant à Calais qu’à Saint-Pierre."  

fiche par Ph. CASSEZ, d'après L-M GOHEL.

Commentaires