DICTIONNAIRE DES PERSONNALITÉS DU CALAISIS, lettre M



 

MAGE   Anatole  

(dans l’Allier, 1851 – 1897<)

Ingénieur des arts et manufactures, il devient architecte à Calais, où il est conseiller municipal, membre du bureau d’administration du collège et délégué cantonal. Officier d’Académie.

fiche d'après Dictionnaire du Pas-de-Calais.

MAHAUT   Mathilde d’Artois, comtesse de Bourgogne, dite      

(c1270 – 1329, Paris)

Petite-nièce de saint Louis et cousine de Philippe le Bel. Son père étant mort à la bataille de Courtrai (1302), elle lui succède à la tête du comté d’Artois en écartant les droits de son neveu Robert. Il s’ensuit une longue querelle d’héritage au plus haut niveau de l’État capétien. Ses deux filles Jeanne et Blanche seront reines de France. Cette princesse ambitieuse et cultivée séjourne plusieurs fois à Calais (1304, 1308, 1310 et 1319) et n’y laisse que de bons souvenirs, son administration habile ayant permis le retour de la prospérité des marchands et sa générosité lui ayant gagné l’affection des pauvres et des religieux. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MALLE   Pierre Nicolas François  

(Calais, 1805 – 1852, Paris)

Entré dès l’âge de dix-huit ans dans la carrière lors de l’expédition d’Espagne (1823), il travaille successivement dans les hôpitaux de Calais, de Nancy et de Strasbourg (1827). À trente ans, il devient professeur agrégé d’anatomie à la faculté de médecine de Strasbourg. Dans la décennie 1840, il séjourne plusieurs années à Alger. Chirurgien en chef de l’armée française lors de l’expédition de Rome (1849), il poursuit sa carrière à Valenciennes, mais demande bientôt un congé pour raisons de santé. Sa mort, à 47 ans, est subite. Chevalier de la Légion d’honneur, de l’ordre de Léopold de Belgique, et de l’ordre de Pie IX. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MALFOIS Albert    

(Calais, 1903 – 1958, Calais)

Originaire du Courgain maritime, passionné par le dessin et s’étant formé en autodidacte, Albert Malfois est recruté après la Première Guerre mondiale par Roger Poyé comme dessinateur. En 1932, il reçoit la médaille d’argent de la Société Centrale des Architectes puis obtient le titre d’architecte agréé. Après avoir travaillé comme chef du Service des Bâtiments au service de la municipalité, il ouvre en 1948 son propre cabinet d’architecte. Il établit des dossiers de dommages de guerre pour les particuliers puis il participe à la reconstruction des quartiers de l’Europe, des Cailloux, de la Porte de Lille et de divers édifices (Goutte de Lait, Bureau de Bienfaisance). Il est aussi chargé de l’édification de l’immeuble de la Matelote (en collaboration avec Suaudeau et Colladant) et du Minck (Halle aux poissons) ainsi que de la construction de divers groupes scolaires.

fiche par M. DOMAIN.

MALGRAS-DELMAS   Gustave    

(Paris,1863 – 1923 Saint-Quentin)

Ayant obtenu son diplôme d’architecte en 1890, il épouse cinq ans plus tard la fille du directeur des travaux de la ville de Saint-Quentin, mademoiselle Delmas, et y fait carrière dans la construction d’édifices industriels. Il reste sur place de nombreux témoignages de son activité, comme l’imposant palais Fervaques, dont la parenté avec le théâtre de Calais saute aux yeux. Au début du siècle, il est donc choisi comme architecte du nouveau théâtre de Calais, et aussi de l’usine de dentelles Basset, dont il reste la façade au bout de la rue des Quatre Coins. On le prénomme souvent Charles, par erreur. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MANCEL     

(famille)

Dynastie de la bourgeoisie marchande calaisienne, apparentée par mariage aux Francia, Isaac, Pigault,  etc…  

fiche par Ph. CASSEZ.

MANCEL   Eugène  

(Calais, 1798 – 1838, Calais)

Négociant, armateur, secrétaire de la Chambre de commerce lors de sa création (1829), puis président (1834-1835). Membre fondateur du Cercle littéraire (1832) et conseiller municipal sous la Monarchie de Juillet, il connaît une mort foudroyante, à quarante ans. Resté célibataire, c’était l’un des hommes les plus riches de Calais. 

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

MAQUIGNON   Antoine  

(1787 – 1852, Calais)

Fierté d’une des plus honorables familles du Courgain, il reçoit une médaille d’honneur accordée par le Gouvernement pour ses actes de courage. Il décède à soixante-cinq ans, après vingt-neuf années de service comme pilote du port. Toute la population maritime tient  à honorer la mémoire du brave marin en accompagnant son cercueil. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MARCHAND   Pierre  

(Épernay, 1927 – 2001, Calais)

"Après des études à Amiens, où il a passé sa jeunesse, il effectue en stop un voyage en Scandinavie qui le mène au cercle polaire ; il en publiera les pages dans  le Nord Littoral. Arrivé à Calais au début des années 1950, il s’y marie et devient principal de collège (Jean Jaurès), Officier des Palmes Académiques, il fut un romancier et un poète calaisien très apprécié. Il anima de 1963 à 1966 un club de jeunes poètes calaisien et édita plusieurs numéros de la revue « Poésie Toute ». Ancien membre du Centre Culturel de Calais, membre fondateur et ancien Président du Cercle Poétique jusqu’en 1997, auteur de romans tels « La vitre Absolue », « Scandiniva », « Le pêcheur imparfait », illustré par Robert Lassus. « La Voix du Nord » publia en feuilleton « Le Courgain », chronique romancé du quartier des pêcheurs à Calais dans les années 1909 à 1910 et pour laquelle il se livra à une étude précise auprès des survivants et des journaux de l’époque, retraçant avec véracité les mœurs et les évènements, en particulier celui de la catastrophe du Pluviôse. Il fut aussi un poète nous laissant des œuvres comme « Un survol poétique » réalisé pour un spectacle en l’église Notre-Dame de Calais en 1994. Pierre Marchand reçut la médaille de bronze de l’Académie d’Arras pour un recueil de poèmes de jeunesse « Étapes ».  

fiche par M.-C. THELLIER.

MARÉCHAL François

( c 1770 – 1791, en mer)

S’étant jeté dans une barque avec trois autres sauveteurs pour secourir l’équipage d’un bateau pêcheur de Dieppe, le 18 octobre 1791, il périt noyé à vingt et un ans, ainsi que Gavet. Leur dévouement est salué par l’Assemblée Nationale, et un monument est élevé à leur mémoire.

fiche d'après G. DAUCHARD et F. LENNEL.

MARÉSCHAL   Georges  

(Calais, 1658 – 1736)

Né, sans doute par hasard, à Calais d’un père irlandais au service des armées de Louis XIII (blessé à Rocroi), il apprend le métier de chirurgien à Paris, est reçu maître en chirurgie en 1688, puis gravit tous les échelons, devenant chirurgien en chef de l’hôpital de la Charité, puis chirurgien de Louis XIV, qui l’anoblit en 1707, et de Louis XV. Fortune faite, il acquiert le domaine de Bièvre (Seine-et-Oise), et fonde l’Académie royale de Chirurgie, dont il est le premier président (1731). Bien que ses rapports avec Calais soient en fait extrêmement ténus - son père s’étant fixé à Gravelines - il a sa place devant la piscine Ranson. Son arrière petit-fils sera le marquis de Bièvre, célèbre auteur de calembours. 

fiche d'après R. FONTAINE et F. LENNEL,
collection G. PELTIER.

MARESSAL DE MARSILY  

(?? – ??)

Maire de Calais en 1763 jusqu’au 17 août 1765. (PC)

fiche par Ph. CASSEZ.

MARGOLLÉ   

(famille)

Famille du Courgain où l’on est corsaire de père en fils depuis Louis XIV.

fiche par Ph. CASSEZ.

MARGOLLÉ   Élie     

(1816 – 1884)

Fils de Jean-Baptiste, il est officier de marine, avant de devenir écrivain, de produire de nombreux ouvrages, et de collaborer à des revues scientifiques et historiques. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MARGOLLÉ   Jean-Baptiste 

(Calais, 1771 – 1849, Calais)

Embarqué à douze ans comme mousse, il finit capitaine de vaisseau de la marine impériale. Fils du corsaire Philippe, corsaire lui-même, il se reconvertit après l’Empire en capitaine des malles à travers le détroit. Après avoir passé 355 mois de service actif en mer – près de dix ans – ce double de Tom Souville meurt à l’âge de soixante dix-sept ans. Père de l’écrivain Elie Margollé.  

fiche par Ph. CASSEZ.

MARGOLLÉ   Philippe  

(1737 – 1807)

Corsaire, il commande le Loustic. Il est le premier Calaisien à recevoir la Légion d’Honneur, des mains de Napoléon en personne. Il finit capitaine du port. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MARGOLLÉ   Philippe Antoine 

(Calais, 1787 – 1849, Calais)

À douze ans, il embarque comme mousse à Dunkerque sur un navire en partance pour Saint-Domingue. Enseigne de vaisseau dès 1791, il devient capitaine de frégate en 1805, puis capitaine de vaisseau en 1811. Il combat en Méditerranée lorsqu’il est amené à brûler son navire pour éviter qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi, ce qui lui vaut de passer en conseil de guerre et d’en sortir… avec des éloges. Capitaine de port à Calais, il est admis à la retraite en 1817. Deux de ses fils seront officiers dans la marine nationale. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MARIE   II   TUDOR  

(Greenwich, 1546 – 1558, Londres)

Reine d’Angleterre depuis 1553. Fille aînée de Henry VIII, elle accède au trône suite au décès de son demi-frère Edward VI. En pleine tourmente religieuse, elle rétablit le catholicisme ce qui dresse contre elle tous les partisans de la Réforme initiée par son père. Elle durcit le régime, ce qui lui vaut le surnom peu flatteur de Bloody Mary (Marie la Sanglante). Elle s’engage derrière l’Espagne de Philippe II (son époux) contre la France, décision qui entraîne la perte de Calais (1558). Elle meurt quelques mois plus tard, au comble de l’impopularité. 

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

MARSHALL   Samuel Gregory 

(Thitchurch, 1786 – 1846, Calais)

Ayant servi dans l’armée des Indes pendant huit ans, il entre dans la diplomatie à son retour. En service à Emden puis à Ostende, il arrive à Calais en 1822 en tant que Consul pour les trois départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme. Marshall a-t-il un faible pour les peintres ? Ses deux premiers secrétaires sont en effet Louis Francia puis William Wyld. Il entretient d’excellents rapports avec les autorités calaisiennes et reste une personnalité marquante de la ville. L’ami du « beau » Brummell (auquel il paie le voyage à Caen en 1830) décède en poste à Calais. Le monument que lui dédient alors les résidants britanniques se dresse toujours au cimetière nord. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MARTIN   Jules  

(1862 – 1915)

Conseiller municipal socialiste et conseiller d’arrondissement, il est aussi vice-président du Bureau de bienfaisance, poste dans lequel il démontre de réelles qualités d’organisateur. Surnommé le Père des Pauvres, il meurt d’épuisement à leur service pendant la première Guerre mondiale. La rue Jules Martin donne dans la rue Mollien.  

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MARTIN   Maurice   

(Calais, 1896 – 1984)

Chef de bureau de l’Instruction publique à la mairie, il est nommé archiviste municipal en 1943 à la suite du décès de Gaston Tison. Il est également conservateur de la Bibliothèque municipale et membre de la commission des Monuments Historiques. Collectionneur des photos anciennes de Calais, c’est un spécialiste des armoiries de la ville et des blasons des vitraux de l’hôtel de ville. Il part en retraite en 1958. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MARTIN Pierre Antoine  

(?? – 1839<)

Négociant commerçant. Président de la Chambre de commerce en 1838/1839. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MARTIN  William  

(?? – 1847<)

D’origine anglaise, il est mécanicien serrurier sur l’actuel boulevard Jacquard. Inventeur, il perfectionne les métiers à tulle. Il est nommé membre de l’Académie de l’industrie en 1847. On donne son nom à une rue du quartier des Fontinettes en 1883 (orthographié curieusement avec un y). Son portrait figure par ailleurs sur le côté droit du monument Jacquard devant le Théâtre.

fiche par Ph. CASSEZ.

MARTIRY  DE CAZENEUVE 

(en Haute-Garonne, 1763 – 1835, Calais)

Entré dans l’armée en 1783, il sert pratiquement sans interruption, jusqu’à sa mise en retraite en 1816. Passant par tous les grades, il participe aux campagnes de la République puis de l’Empire. Ancien d’Italie, du camp de Boulogne et d’Austerlitz, où il est blessé, il est tiré de sa retraite par ses concitoyens qui lui confient la réorganisation de la garde nationale en 1830, à la tête de laquelle il décède des suites d’une longue et douloureuse maladie. Membre de la Légion d’honneur, et chevalier de l’Empire. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MASGONTHIER de LAUBANIE  Yrieix      

(1641 – 1706)

Lieutenant général des armées de Louis XIV, il est nommé commandant de la ville de Calais en 1689, et demeure quatre ans en poste. C’est lui qui fait construire la citerne accolée à Notre-Dame qui récupère les eaux de pluie tombées sur l’église. On lui doit encore des travaux sur les fortifications. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MASSIN   Fernand    

(1896 – 1944 en déportation)

Contrôleur principal au bureau calaisien de la S. N. C. F., il s’engage dans un réseau de renseignements pour la Résistance. Arrêté en juillet  1944, il disparaît sans laisser de traces.

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection G. PELTIER.

MATIS   Christian père   

(Thionville, 1772 – 1844, Calais)

Originaire de Lorraine, arrivé à Calais pendant la Révolution, négociant, armateur, il dirige l’une des maisons de commerce les plus prospères de la ville, où il est juge puis président du Tribunal de Commerce, membre fondateur puis président de la Chambre de commerce (1831/1833), administrateur de l’hospice civil et conseiller municipal (1814). C’est dire toute l’importance qu’il acquiert dans sa ville d’adoption. Son ascension a dû être rapide comme semble l’avoir été son déclin : en 1840, il ne paie plus que 140 francs de patente alors qu’il figurait parmi les plus imposés en 1823. Il est vrai que, depuis 1834, son fils gère une deuxième maison de commerce.

fiche par Ph. CASSEZ, collection P. HÉDOUX.

MATIS   Christian fils   

(?? – ??)

Fils du précédent, négociant comme lui, et lui aussi président de la Chambre de Commerce en 1837 puis en 1839.

fiche par Ph. CASSEZ, collection P. HÉDOUX.

MAUBERT   Louis Joseph Édouard   

(Calais, 1806 – 1867<)

Issu d’une famille de couteliers originaires de Thiers, il reçoit sa formation à Calais, vraisemblablement auprès de Francia, et ne se rend à Paris que vers trente ans. Il y côtoie le célèbre Redouté pendant ses dernières années, et apparaît comme son digne successeur. C’est un peintre de fleurs et de botanique, attaché au Muséum d’Histoire Naturelle. Son oeuvre est importante et reconnue dans le monde des initiés, aussi bien en France (le Louvre, le Muséum, Les Beaux Arts de Tours) que dans les universités américaines.

fiche par Ph. CASSEZ et J. ROULIAT.

MAUNY William   

(Masny, près de Douai, 13?? - 1372 Londres)

On écrit aussi Wauthier de Mauny ou, en anglais, Walter de Manny – arrive en Angleterre en 1327, dans la suite de Philippa de Hainaut venue épouser Édouard III. Il combat d’abord en Écosse avant d’être nommé, en 1337, Amiral de la flotte du nord. Après avoir participé à la guerre de succession de Bretagne, il est présent au siège de Calais et c’est lui qui vient chercher les six bourgeois pour les présenter au roi d’Angleterre. Son intervention en faveur de la clémence est particulièrement bien mise en valeur par le récit qu’en a fait Froissart. Il est fait chevalier dans l’ordre de la Jarretière en 1359.

fiche par Ph. CASSEZ.

MAUPIN   Jules   

(dans la Vienne, c 1875 –  1970, Calais)

Formé à Paris, il arrive à Calais à dix-huit ans comme maître de cuisine du Grand Hôtel. En 1900, il reprend le restaurant de l’hôtel Meurice, dont il se rend acquéreur peu après et dont il fait, pendant quarante ans, l’une des meilleures tables de Calais, réputée particulièrement pour sa cave (47 000 bouteilles)… détruite par les bombardements de mai 1940. Après la guerre, il ouvre provisoirement un établissement rue du Vauxhall, avant de retrouver son hôtel Meurice en 1958. Président-fondateur du Syndicat des hôteliers de Calais, commandeur du Tastevin aux hospices de Beaune, et chevalier dans l’ordre national du Mérite touristique (1956), il aura servi un nombre incalculable de célébrités. En 1963, il se retire après avoir cédé l’hôtel à son fils à… quatre-vingt huit ans !

fiche par Ph. CASSEZ.

MAURICHEAU BEAUPRÉ   Pierre-Jean  

(Poitiers, 1778 – 1857, Calais)

Devenu chirurgien à l’armée d’Italie, il y passe dix années avant de servir en Allemagne puis de participer à la campagne de Russie où, fait prisonnier, il reste quatre ans et exerce la médecine à Odessa. C’est ainsi sur le tard – il a déjà quarante ans – qu’il arrive à Calais, et il en repart à l’occasion pour participer aux campagnes d’Espagne (1823), de Morée (1828) et d’Algérie (1830). Lors de cette dernière expédition, il officie comme chirurgien en chef. C’est donc un médecin de premier ordre, doublé d’un grand voyageur, qui revient comme chirurgien principal de l’Hôpital militaire en mars 1831, et il ne bougera plus de Calais, où il s’est marié, avec Sophie Vendroux, et où il choisit de finir ses jours : leurs six enfants naîtront tous à Calais. Demeurant rue des Maréchaux, il participe à toutes les sociétés et commissions, et fait partie de la petite élite intellectuelle de la ville. Il est, par exemple, Président de la Société d’agriculture, des sciences et des arts. Sa bibliothèque personnelle est l’une des plus belles de la région. Il laisse de nombreux écrits de vulgarisation dans les journaux calaisiens, qui font de lui un authentique historiographe local. Il meurt la veille de son soixante dix-neuvième anniversaire.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

MAYER   Édouard      

(Calais, 1809  – 1866, Calais)

Maire de Calais pendant la deuxième République et le Second Empire. Il n’a pas connu son père, tué lors de la Guerre d’Espagne. L’un de ses oncles était général de l’Empereur. En juin 1848, il fait partie du groupe des gardes nationaux calaisiens envoyés à Paris pour écraser les insurgés. Nommé maire le 19 mars suivant en remplacement de Le Beau, il le reste jusqu’à sa propre démission en juillet 1860. Sous son administration, la ville, dotée gratuitement d’eau de source, achète l’hôtel Dessin, crée l’orphelinat de la rue de la Rivière et éponge une dette de 600 000 francs-or. Capitaine de la compagnie des pompiers pendant dix ans (1839-1849), monsieur le Maire conserve à ce point le sens du devoir qu’il n’hésite pas à se jeter dans les vagues pour secourir les passagers d’un navire naufragé devant la jetée. 

fiche par Ph. CASSEZ d'après F. LENNEL,
collection R. RUET.

MAZAGRAN   général 

(?? – 18 ?)

Gouverneur militaire de Calais pendant le premier Empire. (PC)

fiche par Ph. CASSEZ.

MENGIN   commandant  

(Paris, 1896 – 1944, à l’hôpital)

Fils d’un officier de la grande guerre, il combat lui-même à Verdun. Après 1918, il devient ingénieur des Arts et Métiers et demeure à Sens puis au Maroc. À partir de 1940, il organise un réseau de renseignements au service des Américains, puis se rend à Londres en 1942. Près de Jacques Vendroux, il est mortellement blessé à Les Attaques lors de la libération de Calais qu’il venait juste d’organiser. La rue du commandant Mengin relie le boulevard La Fayette et la place Crèvecœur. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection R. RUET.

MERLIN   Alice    

(1886 – 1943 en déportation)

Épicière rue Lamartine, elle devient membre du réseau Jean-de-Vienne. Arrêtée en 1941, elle disparaît en Prusse orientale. Elle demeure la seule Calaisienne morte en déportation. Son mari et sa fille survivront. Une rue près de l’Auberge de Jeunesse lui rend hommage (sous la dénomination Alice Marie).

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MEURICE   Augustin    

(près de Montreuil-sur-Mer, 1739 –  1820, Calais)

"Fondateur de l’hôtel qui porte son nom vers 1762. Il existe toujours, quoique déplacé après sa destruction pendant la seconde Guerre mondiale ; c’est le plus ancien établissement hôtelier de Calais. Son fils créé l’hôtel Meurice de Paris peu après Waterloo."

fiche par Ph. CASSEZ.

MICHAUD   Louis       

(?? – 1852, Paris)

Président du tribunal de commerce de Calais, administrateur de l’hospice et membre du Conseil municipal, il est frappé d’une attaque d’apoplexie foudroyante en pleine rue. La famille Michaud ayant laissé d’excellents souvenirs à Calais, cette mort soudaine y  produit un effet général. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MICHAUD   Louis-Etienne        

(Calais, 1754 – 1832, Calais)

Agent de change quand commence la Révolution, il devient alors capitaine dans la Garde nationale puis Président de l’administration cantonale. Par arrêté du Premier Consul, il est nommé maire en remplacement de Blanquart de Bailleul, démissionnaire (14 décembre 1801). Il restera en fonctions jusqu’aux Cent-Jours, à  une époque où l’état de guerre quasi permanent contre l’Angleterre rend la gestion communale particulièrement difficile. On ne peut donc le rendre responsable de la mauvaise santé économique et financière que connaît la ville pendant son mandat. Démissionnaire après Waterloo, il reste néanmoins conseiller municipal jusqu’en 1830.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

MICHAUX   Louis    

(?? – ??)

Président de la Chambre de Commerce en 1835/1836.

fiche par Ph. CASSEZ, collection P. HÉDOUX.

MOISSON   Armand    

(Champigny-sur-Marne, 1865 – 1931, Calais)

Elève du maître Rubé dès l’âge de 13 ans, il est au cours de l’exposition universelle de Paris en 1900, membre du congrès pour l’art décoratif et obtient une médaille d’argent. Peu après, il s’établit à Calais et y devient (en avril 1909) maître décorateur du grand théâtre, puis conservateur, Membre de la Commission du Musée et de la Commission de l’école d’Art Décoratif. En 1908, il décore l’exposition au Palais des Beaux Arts et, l’année suivante, peint à Dijon, le plafond de la salle des États des Ducs de Bourgogne, et termine celui de la salle Louis XIV après le décès de Rubé. Inventeur du décor ininflammable, il en réalise d’innombrables, tant pour des théâtres français qu’étrangers. Officier d’Académie à 22 ans, et titulaire d’autres distinctions, il fut notamment l’ami de Pierre Loti, Anatole France, Massenet, et bien d’autres artistes, poètes et compositeurs. Il est enterré au cimetière Sud. Georges Andrique prendra sa succession. En 1937, sa veuve fera don à la ville des maquettes, dessins, documents et ouvrages relatifs à la décoration du théâtre. (Conseil municipal, séance du 12 février 1937). Monsieur André Culié étant stagiaire dans ce théâtre depuis novembre 1931. Monsieur et Madame MOISSON reposent au cimetière de Calais Sud, tombe numéro 5790 section 14 face nord. On peut y remarquer, sur la pierre tombale, la palette et les pinceaux qui y figurent en relief. 

fiche par A. ROULIAT, collection A. ROULIAT.

MOLLIEN      

(famille)

Importante dynastie locale, active à Calais pendant trois siècles, jusqu’au milieu du XIXe siècle.

fiche par Ph. CASSEZ.

MOLLIEN   Gaspard   

(16?? – 1685<)

Trois fois mayeur de Calais. Notable bourgeois, ancien juge consul, il est élu mayeur au commencement de l’année 1656. Son nom reste attaché à la belle défense qu’il dirige lors de l’attaque surprise du prince de Condé, qui échoue en juillet 1657. Par la suite, il sera membre fondateur de la Chambre des Pauvres (dont son fils sera directeur en 1672, et son petit-fils en 1692). Une longue rue de la ville porte son nom depuis 1885.

fiche d'après F. LENNEL, collection G. PELTIER.

MONET   Claude   

(15?? – 1610<)

Quatre fois maire de Calais sous Henri IV, de 1607 à 1610. Également receveur général des domaines et finances de Calais.

fiche par Ph. CASSEZ.

MONTAGUE William II     

(Donyatt, Somerset, 1328 - 1397)

2e comte de Salisbury, 4e baron Montacute,  il restera comte de Salisbury pendant cinquante trois ans. Intégré à l’ordre de la Jarretière à sa fondation, alors qu’il n’a que vingt ans, il participe à de nombreuses campagnes en France, en particulier dans l’armée du Prince Noir. Présent à Poitiers, en 1356, il participe au traité de Brétigny, en 1360. Pendant la trêve de neuf ans qui s’ensuit, il sert comme conseiller du roi puis reprend le service des armes derrière Jean de Gand lors de la chevauchée manquée de 1369/1370. Il participe de nouveau à des négociations de trêve. En 1380, il devient gouverneur (ou capitaine) de Calais. Il participe ensuite à l’expédition de Richard II contre les Écossais. En 1340, il avait épousé Joan de Kent, cousine germaine d’Édouard III,  que Froissart qualifie de “plus belle femme du royaume d’Angleterre” et avait vécu plusieurs années avec elle avant de s’apercevoir qu’elle était déjà mariée à Thomas Holland ! Le pape prononça la dissolution de cette deuxième union.

fiche par Ph. CASSEZ.

MONTGOMERY John    

(?? – ??)

Il est le tout premier capitaine de Calais, après la prise de la ville par Édouard III, et il ne le reste que trois mois (1347) avant de céder la place à John of Cheverston.

fiche par Ph. CASSEZ.

MOREAU   Antoine Merle,  dit    

(Saintes, 1784 – 1835, Calais)

Fuyant Paris pendant la Terreur dans l’intention de passer en Angleterre, il rencontre à Calais des gens disposés à le cacher, et adopte alors le pseudonyme de Moreau sous lequel il sera désormais connu de la population. L’abbé Moreau a pour passion la musique, et la foule se presse à Notre-Dame chaque Jeudi saint pour l’entendre chanter le Stabat. Il reprend ses fonctions ecclésiastiques après le Concordat, devient aumônier de l’hôpital militaire et prêtre séculier de la paroisse Notre-Dame. Décédé à quatre-vingt un ans dans sa patrie d’adoption, il y est enterré dans la discrétion, selon son désir. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MOREAU Jean François    

(près de Pithiviers, 1772 – 1857, Calais)

Engagé comme grenadier, à vingt ans, parmi les volontaires nationaux, il reste au service trente-huit ans, servant sous Dumouriez, Moreau et Masséna. Lieutenant d’infanterie, il est fait chevalier de la Légion d’honneur par l’Empereur lui-même. Sa longévité – il décède à 85 ans – tient du miracle car, à Austerlitz, une balle lui avait traversé l’épaule gauche, une autre le genou gauche, et une troisième le bras droit.

fiche par Ph. CASSEZ.

MOREL-DISQUE   Antoine père   

(?? – 1772<)

Maire de Calais sous Louis XV, du 21 janvier 1769 au 23 novembre 1772. Lieutenant particulier, il est élu notable de la justice des Traites en 1767. En 1768, il est notable de l’Amirauté.

fiche par Ph. CASSEZ.

MOREL-DISQUE   Jean François Antoine    

(1753 – 1819, Calais)

Érudit local, auteur d’une dissertation sur le Portus Itius de César (1807), il est nommé bibliothécaire municipal en 1815, date à laquelle il est déjà âgé et de faible santé. Il a juste le temps d’achever le catalogue, lequel contient 3 056 volumes.

fiche par Ph. CASSEZ.

MORIEUX   Charles    

(Calais, 1871 – 1935, Calais)

Maire de Calais pendant la première Guerre mondiale, du 19 mai 1912 au 10 décembre 1919. Charles Morieux est le dernier descendant d’une des plus anciennes familles calaisiennes. Dès son jeune âge, il s’intéresse au sport, notamment à la course cycliste, ce qui le conduit à s’établir fabricant en « vélocipèdes » boulevard Lafayette, où il procure à Arthur Brampton un local pour créer sa fabrique de chaînes. Très vite attiré par la politique, il devient membre du conseil municipal avant d’avoir trente ans. Adjoint aux Beaux-Arts et aux fêtes dans l’équipe d’Émile Salembier, il lui succède comme maire, avec l’étiquette de radical, et il le demeure pendant sept années consécutives. En effet, sur décision du Gouvernement, il poursuit ses fonctions pendant toute la durée de la première Guerre mondiale. Pour sa conduite, il est cité à l’ordre de la Nation en 1918 et décoré de la Légion d’honneur en 1919. C’est lui qui inaugure le monument du Pluviôse édifié en mémoire des marins du submersible coulé devant Calais. Retiré de la politique après une défaite électorale en 1919, il se consacre au cinéma Théâtre des Arts qu'il a ouvert dans l’ancienne salle de l’hippodrome, rue de la Pomme d’Or. Il décède, à l’âge de 64 ans, en son domicile du boulevard Lafayette (n° 66). Aucune rue, aucun bâtiment officiel ne porte le nom de ce pur Calaisien, qui sut pourtant vaillamment administrer la ville en des temps difficiles.

fiche par G. BEAUVILLAIN et Ph. CASSEZ,
collection R. RUET.

MORLEY   John Readshaw    

(Richmond, 1777 – 1858, Calais)

Il succède à Marshall comme consul de Hanovre et des villes hanséatiques (1846) – alors qu’il ne parle pas allemand ! - et sera vice-consul d’Angleterre de 1851 à sa mort. Arrivé à Calais dès l’âge de onze ans, il y établit une maison dans le commerce des grains. Le plus Calaisien des Anglais, naturalisé français en 1815, est un agent économique majeur de la ville pendant plus de quarante ans, et il compte parmi les représentants du haut commerce. Membre de la Chambre de Commerce, il est aussi agent de la South Eastern Railway et du Lloyd anglais et français. Il épouse à Paris Louise Miller, née à Calais. Il décède à quatre vingt un ans.

fiche par Ph. CASSEZ.

MORTET   Hippolyte    

(?? – ??)

Vérificateur des douanes, il fait don à la commune d’un terrain pour dégager une rue – il la fait même paver – à condition qu’elle porte son nom. Ce qui est fait en 1881, dans le quartier des Fontinettes. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MORY   Pierre Charles    

(Calais, 1769 – 1840, Calais)

Né le même jour que Napoléon (du moins, c’est ce qu’il prétend…), il s’engage dans l’armée en 1792 et sert sans interruption jusqu’en 1815. Ancien d’Arcole et de Marengo, il est nommé capitaine en 1806, perd le bras droit en Allemagne, puis participe à la guerre d’Espagne où, à la fin de 1811, il est fait prisonnier. Après deux ans de captivité en Angleterre, il rentre à Calais en avril 1814 et sert encore pendant dix-huit mois avant d’être licencié. En 1821, il est nommé bibliothécaire municipal, poste qu’il conserve pendant dix-huit ans. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MOURON      

(famille)

La présence de cette famille est attestée dans le Calaisis depuis la fin du XVIIe siècle. La rue Mouron se trouve au petit Courgain.

fiche par Ph. CASSEZ.

MOURON   Louis Dominique    

(?? – 1791)

Négociant, il acquiert une réputation méritée d’agronome en mettant en culture les salines à l’ouest de Calais. Il s’intéresse aussi à la physique et à l’astronomie. C’est chez lui que logent Blanchard et Jeffries au soir de leur traversée de la Manche en ballon (1785). Il est député à l’Assemblée provinciale d’Amiens en 1791. L’homme de la digue Mouron est le père de Mouron de Caux et de Mouron de Réty.

fiche d'après F. LENNEL.

MOURON-AUDIBERT   Antoine Pierre Hippolyte    

(Calais, 1763 – 1826, Calais)

Agronome, comme son père, il a beaucoup œuvré pour l’assèchement puis la mise en valeur des marais à l’est de Calais (le petit Courgain), et la plantation d’oyats dans les dunes. En 1815, négociant, il habite rue Neuve. Il introduit la culture du maïs sur ses propriétés. Membre de la Société d’agriculture, des sciences et des arts, il est maire de Coulogne pendant un quart de siècle, de 1800 à sa mort.

fiche d'après F. LENNEL.

MOURON DE CAUX   Jacques Louis Dominique    

(Calais, 1755 – 1837, près de Saint-Folquin)

Fils aîné de L. D. Mouron, Lieutenant des gardes du gouverneur (duc de Charost) et directeur de l’Hôpital militaire de Calais. Quand survient la Révolution, il est nommé capitaine en second de la Garde Nationale. Administrateur des hôpitaux (du Nord, de Paris), il sera ensuite absent de Calais pendant une vingtaine d’années. Il participe à toutes les campagnes de l’Empire jusqu’en 1810, année où il prend sa retraite. Revenu dans sa ville natale, il reprend les travaux d’agronomie de son père, introduisant dans la région de nouvelles cultures, par exemple le peuplier carré (ou peuplier de la Caroline). Membre et président de la Société d’Agriculture, du Commerce et des Arts, il laisse le souvenir d’un homme de grande valeur. Père de Mouron d’Étaulle.

fiche par Ph. CASSEZ, collection G. PELTIER.

MOURON D’ÉTAULLE   Auguste Henry    

(Calais, 1782 –  1855, Calais)

Comme son père Mouron de Caux, il est employé dans les hôpitaux militaires à l’époque napoléonienne. Il habite rue de la Rivière puis rue Saint-Michel. Membre de la commission de l’hospice et du Conseil municipal pendant de nombreuses années, il décline la fonction d’adjoint qui lui est proposée en 1841, sans doute en raison d’infirmités rhumatismales chroniques. Membre fondateur du Cercle littéraire (1832). En 1852, au retour de sa maison de campagne de Bonningues, il est victime d’une collision avec une locomotive, fatale à sa fille, qui lui vaut d’être amputé d’un avant-bras puis d’une jambe. Il décède trois ans plus tard, à l’âge de soixante-treize ans. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MOURON DE RÉTY   Louis Amant Constant        

(Calais, 1762 – 1819, près de Réty)

Fils de L. D. Mouron et frère de Mouron de Caux. Capitaine de la garde nationale au début de la Révolution, il vit de nombreuses années en Angleterre, pays d’origine de son épouse. En 1814, il est de ceux qui interviennent auprès de Louis XVIII pour qu’il accepte de rentrer d’exil par Calais.

fiche d'après F. LENNEL.

MOURON-DUDON   Antoine    

(Calais, 1794 – 1835, Calais)

Officier des sapeurs pompiers, il est nommé maire de Saint-Pierre pendant la Monarchie de Juillet, le 12 janvier 1833, et meurt en fonction deux ans plus tard.

fiche d'après F. LENNEL, collection R. RUET.

MOWBRAY Thomas de    

(1366 – 1399, Venise)

6e baron Mowbray, 1er comte de Nottingham, 1er duc de Norfolk. Capitaine de Calais de 1391 à 1398. Il compte Henri 1er et Henri III parmi ses ancêtres. En 1385, il est nommé Maréchal d’Angleterre et, à ce titre, combat en France. Il fait ensuite partie des Lords Appellants, qui mettent Richard II sous tutelle pendant une dizaine d’années. C’est pendant qu’il est Capitaine de Calais que le roi y fait emprisonner, puis exécuter, Thomas de Woodstock, très vraisemblablement avec la complicité de Nottingham, qui est fait duc de Norfolk aussitôt après (1397). Après avoir renversé Richard II, le nouveau roi, Henry IV, lui retire ce titre ducal. Il meurt le mois suivant de la peste en exil.

fiche par Ph. CASSEZ.

MULARD   Nelly        

(??-2002, Calais)

Libraire, elle est l’auteur de nombreux articles parus dans Les Dossiers de l’histoire calaisienne et d’ouvrages élaborés comme Calais au temps des lys ( 1961), Calais au temps de la dentelle (1963), Calais et les secrets de l’Histoire (1968).

fiche par Ph. CASSEZ.

MULARD   Pierre Antoine    

(Calais, 1806 – 1857, Calais)

Fils et petit-fils de marins, décoré de cinq médailles du sauvetage en mer - ce qui lui vaut de devenir chevalier de la Légion d’honneur avant même son trentième anniversaire - cet enfant du Courgain, simple pêcheur à l’instruction fort modeste, gagne pourtant la confiance des Rothschild (qui lui confient le bateau affecté à leurs transferts de fonds), devient patron et fonde (1839) une maison de commerce du poisson sur une large échelle. Négociant et armateur de pêche, il donne de l’activité au port et du travail à de nombreux ménages. Il décède à cinquante-deux ans. 

fiche par Ph. CASSEZ.

MULARD   Pierre Antoine   

(Calais, 1831 – 1908, Calais)

Fils du précédent, il lui succède à la tête de l’entreprise. Il est lui aussi sauveteur en mer et chevalier de la Légion d’Honneur.

fiche d'après R. CHAUSSOIS.

MUSSEL   Jean François Antoine 

(1818 – 1882, Calais)

Il est le premier d’une série de maires de Calais aux brefs mandats, puisque cinq magistrats - les derniers avant l’unification - se succèdent en sept ans. Le sien dure quinze mois, du 8 mars 1878 au 7 juin 1879. Il est surtout consacré à l’étude de projets importants visant à développer le commerce et l’extension de la ville, comme l’agrandissement du port et la suppression des murailles.

fiche par Ph. CASSEZ, collection R. RUET.

MUSSEL   Victor        

(1876 – 1965)

Brièvement maire de Calais, du 7 septembre au 31 octobre 1933. À la suite de la démission en bloc du Conseil municipal présidé par Léon Vincent, une délégation de sept membres est nommée provisoirement pour diriger la ville jusqu’aux futures élections. C’est ainsi que l’avocat Mussel, membre du barreau de Boulogne depuis 1900, se retrouve par hasard et momentanément à la tête de la commune, assisté de Georges Andrique aux Beaux-Arts. Mussel rend ensuite son écharpe à Léon Vincent, puis reprend ses plaidoiries. Il dispose d’un bureau au Palais de Justice de la place Crévecoeur, dont… le plafond s’écroule sur lui. À sa mort, à près de quatre vingt dix ans, il est le doyen des avocats de France encore en activité. 

fiche d'après R. CHAUSSOIS, collection R. RUET.

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